En 2017, la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (
DIRDE) s’élève à 33,0 milliards d’euros (Md€), celle des administrations (
DIRDA) à 17,6 Md€. Par rapport à 2016, l’évolution en volume de la
DIRD (+ 1,5 %) résulte surtout de la hausse des dépenses des entreprises (+ 1,7 %), celles des administrations ne progressant que de 1,0 %, à prix constants (
tableau 41.01). En 2018, la
DIRD devrait encore augmenter (+ 1,5 % en volume), suivant celles des dépenses de
R&D des entreprises et des administrations (+ 1,7 % et + 1,0 % en volume, respectivement).
La répartition de la
DIRDE dans les principales branches bénéficiaires de la recherche témoigne d’une concentration importante (
tableau 41.02). Six branches de recherche sur 32 totalisent plus de la moitié du potentiel de
R&D : l’industrie automobile (13 % de la
DIRDE), la construction aéronautique et spatiale (10 %), l’industrie pharmaceutique (9 %), l’industrie chimique (6 %), ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques (9 %) et les activités informatiques et services d’information (7 %). Les dépenses de
R&D de l’industrie automobile sont erratiques (- 0,8 % en 2017, en volume, après + 1,8 % en 2016) ; celles de l’industrie pharmaceutique diminuent régulièrement et les dépenses de la construction aéronautique et spatiale enregistrent, en 2017, une forte baisse (- 4,2 %), après une diminution de 1,6 % en 2016.
L’ensemble des branches de services regroupe un quart de la
DIRDE, soit 8,1 Md€. Entre 2014 et 2017, les branches de services ont été très dynamiques : elles ont progressé, en moyenne annuelle, de 6,2 % en volume par an, alors que, sur la même période, les branches des industries manufacturières ne se sont accrues que de 0,5 % en volume par an. Dans le secteur « primaire, énergie, construction » l’évolution a été de 0,6 % en volume par an.
En 2017, la part des entreprises dans l’exécution des travaux de
R&D en France s’élève à 65 %. Ce pourcentage est inférieur à celui observé au Royaume-Uni (68 %) et en Allemagne (69 %) et est proche du niveau de la moyenne des pays de l’
UE à 28 (66 %). En revanche, il est nettement inférieur à celui observé aux États-Unis (73 %), au Japon et en Corée du Sud (79 %) (
graphique 41.03). Il faut toutefois prendre garde, dans les comparaisons internationales, au fait que la recherche des entreprises françaises ne couvre pas tout le champ technologique et industriel national : une part non négligeable de la
R&D technologique de haut niveau est assurée par les organismes publics de recherche ou les fondations.
La recherche publique, qui représente 35 % de la
DIRD, est effectuée dans les organismes de recherche (53 % de la
DIRDA en 2017), les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et les
CHU (42 %), le secteur associatif (5 %) et enfin les ministères et les autres établissements publics (1 %) (
graphique 41.04). En 2017, les établissements publics à caractère scientifique et technologique (
EPST) réalisent 31 % de la
DIRDA. Ils sont de taille très hétérogène : le
CNRS, multidisciplinaire, exécute 18 % de la
DIRDA, l’
Inra et l’
Inserm 5 %, les autres
EPST représentant ensemble 3 % de la
DIRDA. Les établissements publics à caractère industriel et commercial (
EPIC) réalisent, pour leur part, 22 % de la
DIRDA. L’activité de recherche est aussi très concentrée dans les
EPIC, avec 15 % de la
DIRDA pour le
CEA civil et 3 % pour le
CNES, les autres
EPIC représentant ensemble 5 % de la
DIRDA.
La
R&D effectuée dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche représente 33 % de la
DIRDA pour un montant de 5,8 milliards d’euros, tandis que celle effectuée dans les
CHU et les
CLCC représente 9 % de la
DIRDA pour un montant de 1,5 milliards d’euros. Les associations contribuent en 2017 pour 800 millions d’euros à la
DIRDA.