En 2017, 618 600 personnes participent à une activité de
R&D en France. Elles représentent 441 500 équivalents temps plein recherche (
ETP), effectif en progression de 2,1 % par rapport à 2016 (
tableau 35.01). Les chercheurs représentent 67 % du personnel de recherche en 2017. Leur nombre a progressé de 3,6 % en un an, tandis que le nombre de personnels de soutien a diminué (- 0,7 %). Le ratio « personnel de soutien pour un chercheur » s’établit ainsi à 0,49 en 2017, contre 0,63 en 2010.
En 2017, les entreprises emploient 180 400 chercheurs en
ETP. Cet effectif progresse de 5,8 % par rapport à 2016. Dans les administrations, le nombre de chercheurs augmente seulement de 0,3 % par rapport à 2016 et atteint 115 300.
Depuis 2002, les chercheurs des entreprises sont plus nombreux que ceux travaillant dans les administrations et représentent, en 2017, 61 % de l’ensemble des chercheurs. La répartition des personnels de soutien suit la même structure en entreprise : 58 % d’entre eux sont en entreprise.
Dans les entreprises, les industries manufacturières emploient 61 % des chercheurs, les branches de service 36 % et les branches « primaire, énergie et construction » seulement 3 % (
graphique 35.02).
Cinq branches parmi les trente-deux branches bénéficiaires de la recherche concentrent la moitié de l’effectif de chercheurs (
graphique 35.02) : « Activités spécialisées, scientifiques et techniques » (12 %), « Activités informatiques et services d’information » (12 %), « Industrie automobile » (11 %), « Construction aéronautique et spatiale » (9 %) et « Édition, audiovisuel et diffusion » (7 %).
Sur les 5 dernières années (période 2012‑2017), les effectifs de chercheurs en
ETP des branches de service ont augmenté près de quatre fois plus vite (+ 31 %) que ceux des branches des industries manufacturières (+ 8 %). Dans le même temps, les effectifs des branches « primaire, énergie et construction » se sont accrus de 11 %.
Dans l’ensemble du personnel de recherche, la part des femmes est restée stable de 2015 à 2017, à 32 %. Leur réparation reste identique à 2016, elles sont toujours moins représentées parmi les chercheurs (28 %) que parmi les personnels de soutien (41 %). Les chercheuses restent également moins nombreuses dans les entreprises (23 %) que dans les administrations (47 %).
Dans les administrations, les chercheurs représentent 66 % des effectifs avec des différences sensibles selon le type d’établissement. Dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, notamment, 71 % des effectifs de personnel de
R&D sont des chercheurs.
Dans les administrations pour lesquelles l’information est connue, 71 % du personnel de recherche est titulaire de son poste. Les titulaires sont plus nombreux parmi les personnels de soutien (77 %) que parmi les chercheurs (69 %), (
graphique 35.03). Pour les quatre associations fournissant le taux de titularisation de ses effectifs de recherche, seulement 65 % parmi les personnels de recherche et 56 % parmi les chercheurs ont un contrat à durée indéterminée.
Au sein de l’Union européenne à 28, la France, avec 295 800 chercheurs en
ETP, occupe en 2017 la seconde position en nombre de chercheurs en
ETP, derrière l’Allemagne (419 600
ETP). Au niveau mondial, l’Union européenne à 28 occupe la première place avec 2,0 millions de chercheurs en
ETP, devant la Chine (1,7 million) et les États-Unis (1,4 million en 2016).
Si l’on rapporte le nombre de chercheurs à la population active, la France, avec 10 chercheurs pour mille actifs en 2017, se place derrière la Corée du Sud (13,9 ‰) et le Japon (10,1 ‰), mais devant l’Allemagne (9,7 ‰), le Royaume-Uni (8,7 ‰) et les États-Unis (8,5 ‰) (
graphique 35.04). Plusieurs pays européens moins peuplés se situent aux premiers rangs mondiaux, notamment le Danemark (15,0 ‰), la Finlande et la Suède (13,6 ‰) et la Norvège (12,1 ‰).