La qualification aux fonctions de professeur des universités (
PR) ou de maître de conférences (
MCF) est une condition préalable à une candidature à un concours de recrutement d'enseignant-chercheur. Une fois décernée par le Conseil national des universités (
CNU), la qualification a une validité de 5 ans. En 2019, 18 320 demandes de qualification ont été enregistrées par 11 870 candidats. En effet, plusieurs dossiers de candidatures peuvent émaner d’une même personne en raison de la possibilité pour les candidats de s’inscrire au titre de plusieurs sections du
CNU et/ou au titre des deux corps d’enseignants-chercheurs. Parmi ces 18 320 demandes, 13,5 % n’étaient pas recevables (dossier non parvenu, hors délai, incomplet, ou équivalence refusée). Le
CNU a donc examiné 15 880 dossiers. Au final, le
CNU a délivré 10 240 qualifications à 7 820 qualifiés, soit 64,5 % des dossiers examinés. 43 % des candidats et des personnes qualifiées sont des femmes (
graphique 07.01).
Seule une fraction de ces nouveaux qualifiés s’est présentée aux concours de recrutement d'enseignant-chercheur : en 2019, 68 % des qualifiés
PR et 55 % des qualifiés
MCF ne se sont pas présentés dès cette année à des concours de recrutement.
En 2019, les établissements d’enseignement supérieur ont publié 1 730 postes à pourvoir. Le nombre de postes publiés par les établissements est en baisse depuis 2010 (- 48 % depuis 2010 et - 6 % par rapport à 2018). Cette année, cette baisse concerne uniquement les postes de
MCF (- 10 % par rapport à 2018). Parmi ces postes publiés, 1 630 ont été pourvus, soit 94 % d’entre eux. La majorité de ces postes est pourvue par concours (87 %). L’autre partie (13 %) est pourvue par la voie de la mutation, c’est-à-dire par des enseignants-chercheurs qui appartiennent déjà au corps des
PR ou au corps des
MCF au moment de leur candidature. Le nombre de postes pourvus par la voie du détachement est marginal : il ne concerne en 2019 que 7 postes (5 de
MCF et 2 de
PR) (
graphique 07.02 et
graphique 07.03). Les
PR recrutés par concours ont un âge moyen de 46 ans ; celui des
MCF est de 34 ans. Globalement, la durée écoulée entre l’obtention du doctorat et le recrutement augmente au fil du temps. Un peu plus de la moitié des
MCF recrutés en 2019 ont obtenu leur doctorat plus de deux ans avant d’être recrutés contre un tiers en 2007. Toutes disciplines confondues, la proportion de femmes recrutées parmi les
MCF (48 %) est très proche de la proportion de femmes candidates (47 %). De même, parmi les
PR, la proportion de femmes candidates au professorat (34 %) est proche de la proportion de femmes recrutées parmi les
PR (35 %).
La majeure partie des
MCF nouvellement recrutés en 2019 – hors mutation et détachement – étaient post-doctorants (43 % au moment de leur recrutement). Ces derniers sont devenus, depuis 2007, le premier « vivier » des nouveaux
MCF (14 % en 2002) au détriment des attachés temporaires d’enseignement et de recherche (
ATER) qui n’ont pas la qualité de fonctionnaire, dont la proportion tend à décroître au fil du temps (14 % en 2019 contre 46 % en 2002). La plupart des
PR sont recrutés parmi les
MCF (
graphique 07.04). En 2019, 18 % des
MCF ont soutenu leur thèse dans l’établissement de recrutement. De même, au moment de leur recrutement en tant que
PR, 41 % des candidats étaient
MCF dans le même établissement. Les
MCF recrutés sont 16 % à être de nationalité étrangère, alors que la proportion de
PR étrangers recrutés est de 11 % (
graphique 07.05). La majorité des enseignants-chercheurs étrangers recrutés sont originaires du continent européen (78 % pour les
PR et 55 % pour les
MCF).