Entre 2016 et 2018, 41 % des sociétés marchandes de 10 salariés ou plus implantées en France et faisant partie du champ de l’enquête Capacité à innover et stratégie (CIS 2018) ont innové (
tableau 34.01). 33 % des sociétés ont innové en procédé et 25 % ont introduit un nouveau produit (bien ou service). Pour 68 % d’entre elles, ce produit était nouveau pour au moins un de leurs marchés.
Le secteur de l’information et de la communication est le plus actif en matière d’innovation : 69 % des sociétés de ce secteur ont innové entre 2016 et 2018. Il est suivi par l’industrie (56 %), les activités financières et d’assurance (49 %) et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (48 %). À l’inverse, la construction (26 %), les transports et l’entreposage (30 %) et l’hébergement-restauration (31 %) sont les secteurs parmi lesquels la proportion de sociétés innovantes est la plus faible.
La part des sociétés innovantes augmente avec leur taille. 36 % des sociétés de 10 à 49 salariés sont innovantes, contre 74 % parmi celles de 250 salariés ou plus. Elle est également plus élevée parmi les sociétés appartenant à un groupe (50 %, contre 35 % pour les sociétés indépendantes) et parmi celles ayant réalisé une partie de leur chiffre d’affaires à l’étranger en 2018 (60 %, contre 33 % des sociétés dont le marché est national,
graphique 34.02).
Le chiffre d’affaires lié à la vente de produits nouveaux, pour le marché ou pour la société, représente 14 % du chiffre d’affaires des sociétés innovantes en produit. Il est relativement plus élevé dans l’information-communication (22 %) et plus faible dans les secteurs des transports et de l’entreposage et des activités immobilières (inférieur à 9 %).
Les dépenses liées aux activités d’innovation représentent 4 % du chiffre d’affaires des sociétés innovantes, dont deux tiers pour la recherche et développement expérimental (
R&D).
Parmi les sociétés innovantes, 44 % ont reçu des financements pour les activités d’innovation (
tableau 34.03). Les crédits d’impôt (crédit d’impôt recherche, crédit d’impôt innovation) et autres exonérations fiscales et sociales dédiés à l’innovation (jeune entreprise innovante, jeune entreprise universitaire, etc.) ou à la
R&D (hors crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – CICE) sont les modes de financement les plus utilisés : 26 % des sociétés innovantes en ont bénéficié. Viennent ensuite le recours aux capitaux propres ou aux emprunts (23 %) et les subventions ou prêts subventionnés, qu’ils proviennent du Gouvernement, des collectivités ou de l’Union européenne (15 %). Ces sources de financement peuvent se cumuler.
Si le taux d’innovation des sociétés implantées en France au cours des années 2016 à 2018 est légèrement supérieur à celui de la moyenne de l’Union européenne (UE27) à champ sectoriel identique (52 % contre 50 %) il est très en retrait par rapport à celui de l’Allemagne (68 %,
graphique 34.04).