En 2020, la dépense intérieure de
R&D des entreprises implantées en France (DIRDE) s’établit à 34,6 milliards d’euros (Md€) (EESR16_R_44_01). Les grandes entreprises (
GE) réalisent 57 % de cette dépense et les entreprises de taille intermédiaire (
ETI) 25 %. Les
PME (y compris les microentreprises (
MIC)), lorsqu’elles sont actives en
R&D, sont la catégorie d’entreprises qui consacrent la part la plus importante de leur chiffre d’affaires à la
R&D (40 % pour les
MIC et 9 % pour les
PME hors
MIC, contre 3 % pour l’ensemble des entreprises de
R&D). En comparaison avec leurs dépenses intérieures de
R&D, les
PME mobilisent plus d’emplois : à l’origine de 19 % de la DIRDE, elles regroupent 28 % du personnel de
R&D.
Au total, en 2020, la
R&D dans les entreprises mobilise 286 300 emplois en équivalent temps plein (
ETP), dont 69 % de chercheurs ou ingénieurs de
R&D. La part de chercheurs ou ingénieurs dans le personnel de
R&D est plus élevée dans les grandes entreprises (74 %) que dans les
PME (66 %) et les
ETI (65 %) (
tableau 43.01 et
graphique 43.02).
Les entreprises actives en
R&D exportent proportionnellement plus que celles qui ne font pas de
R&D, quelle que soit la catégorie d’entreprise. Ainsi, les
ETI faisant de la
R&D réalisent 38 % de leur chiffre d’affaires à l’exportation contre 20 % pour l’ensemble des
ETI (
graphique 43.03).
En 2020, les travaux de
R&D des
PME sont majoritairement consacrées aux activités de services : les
MIC y consacrent 79 % de leurs dépenses internes de
R&D et les
PME (hors
MIC) 61 % (
graphique 43.04). En conséquence, si les
PME (y compris
MIC) ne comptent que pour 19 % de la DIRDE, elles génèrent 43 % des dépenses de
R&D des entreprises qui sont consacrées aux services. Néanmoins, ces activités de services sont liées aux activités industrielles : il s’agit notamment d’activités qui sont externalisées par l’industrie. Ainsi, les
PME (y compris
MIC) consacrent 31 % de leurs dépenses de
R&D aux activités spécialisées, scientifiques et techniques. En revanche, 40 % des dépenses de
R&D des grandes entreprises sont à destination des industries de haute technologie (16 % dans la construction aéronautique et spatiale, 15 % dans la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques et 9 % dans l’industrie pharmaceutique) et 34 % à destination des industries de moyenne-haute technologie (notamment 19 % dans l’industrie automobile). 71 % des dépenses de
R&D réalisées par les
ETI sont industrielles, mais moins spécialisées que celles des grandes entreprises et réparties de façon plus équilibrée entre les secteurs d’activité.
En 2020, le soutien public direct à la
R&D, c’est-à-dire sous forme de subventions ou de commandes publiques et hors dispositifs d’allègements d’impôts ou de charges sociales, s’élève à 3,1 Md€, (
tableau 43.01). Les grandes entreprises en perçoivent 73 %, les
PME 20 % et les
ETI 7 % (
graphique 43.05). Au regard de leurs dépenses de
R&D, les
ETI sont donc les moins ciblées par le soutien public direct puisque seulement 3 % de leur
DIRD est financée de cette façon, contre 9 % pour les
PME et 12 % pour les grandes entreprises.