La dépense intérieure de
R&D des entreprises implantées en France (
DIRDE) s’établit à 33,03 milliards d’euros (Md€) en 2017 (
tableau 43.01). Les grandes entreprises réalisent la majorité de cette dépense (60 %) et les
ETI en réalisent un peu moins d’un quart. Les microentreprises (
MIC), lorsqu’elles sont actives en
R&D, représentent la catégorie d’entreprise qui consacre la part la plus importante de son chiffre d’affaires à la
R&D (12,2 %, contre 2,5 % pour l’ensemble des entreprises de
R&D et 5,5 % pour l’ensemble des
PME). En comparaison avec leurs dépenses intérieures de
R&D, les
PME mobilisent plus d’emplois : à l’origine de 15 % de la
DIRDE, elles regroupent 19 % du personnel de
R&D.
Au total, la
R&D dans les entreprises mobilise 265 500 emplois en équivalent temps plein (
ETP) en 2017, dont 68 % de chercheurs ou ingénieurs de
R&D. La part des chercheurs ou ingénieurs de
R&D dans le personnel de
R&D est légèrement plus élevée dans les grandes entreprises et les microentreprises (69,8 % et 69,0%) que dans les
PME hors
MIC et les
ETI (respectivement 67,7 % et 64,5 %) (
graphique 43.02).
Les entreprises actives en
R&D exportent proportionnellement plus que celles qui ne font pas de
R&D, quelle que soit la catégorie d’entreprise. L’écart est le plus élevé pour les
ETI : 35 % des
ETI actives en
R&D sont implantées sur le marché international, contre 21 % en moyenne pour l’ensemble des
ETI (
graphique 43.03).
Les travaux de
R&D des
PME sont majoritairement consacrés aux activités de services : les microentreprises y consacrent plus des trois-quarts de leurs dépenses internes de
R&D, et les
PME (hors microentreprises) plus de la moitié (
graphique 43.04). En conséquence, si les
PME (y compris
MIC) ne comptent que pour 18 % de la
DIRDE, elles génèrent 45 % des dépenses de
R&D des entreprises qui sont consacrées aux services. Néanmoins, ces activités de services sont liées aux activités industrielles : il s’agit notamment d’activités qui sont externalisées par l’industrie. Ainsi, les
PME (y compris
MIC) consacrent 36 % de leurs dépenses de
R&D aux activités spécialisées, scientifiques et techniques. À l’inverse, 40 % des dépenses de
R&D des grandes entreprises sont à destination des industries de haute technologie (17 % pour la construction aéronautique et spatiale, 12 % pour la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques et 10 % pour l’industrie pharmaceutique), et 33 % à destination des industries de moyenne-haute technologie (notamment l’industrie automobile avec 19 %). Les dépenses de
R&D que réalisent les
ETI sont pour les trois quarts industrielles, mais moins spécialisées que pour les grandes entreprises et réparties de façon plus équilibrée entre les secteurs d’activité.
Le soutien public à la
R&D direct, c'est-à-dire en dehors des dispositifs d’allègements d’impôts ou de charges sociales, s’élève à 2,7 Md€ en 2017, sous forme de subventions ou de commandes publiques (
tableau 43.01). Les grandes entreprises perçoivent 68 % de ce montant, les
ETI en perçoivent 7 % et les
PME 24 % (
graphique 43.05). Au regard de leurs dépenses de
R&D, les
ETI sont donc les moins ciblées par le soutien public direct puisque seulement 2,6 % de leur
DIRD est financée de cette façon, contre 11,2 % pour les
PME et 9,8 % pour les grandes entreprises.