La plupart des étudiants aidés sont boursiers sur critères sociaux (95 %), les autres perçoivent au moins une allocation spécifique annuelle ou une aide ponctuelle (5 %) (
tableau 03.01). Durant l’année universitaire 2022‑23, dernière année avant la mise en œuvre de la revalorisation des bourses de la rentrée 2023, 665 000 étudiants ont perçu une bourse sur critères sociaux (
BCS) du
MESR, soit une baisse de 7,6 % en un an. Le nombre de boursiers avait connu une première baisse de 3,9 % en 2021‑22. Cette forte baisse signe un retour aux effectifs de
BCS antérieurs à l’année universitaire 2015‑16.
La part des boursiers sur critères sociaux varie selon les filières. Plus de la moitié des étudiants en
STS sous statut scolaire sont boursiers (53 %) (
graphique 03.02). C’est dans cette filière que la proportion d’étudiants boursiers est la plus élevée. À l’université, la part des étudiants boursiers sur critères sociaux parmi ceux inscrits dans une formation y ouvrant droit s’élève à 39 %, elle est de 45 % en
IUT. La proportion des boursiers en
CPGE s’élève à 26 %.
En septembre 2020, une nouvelle aide a été mise en place. Il s’agit d’un tarif préférentiel dans les restaurants universitaires : le ticket repas à 1 € pour les boursiers, élargi à l’ensemble des étudiants entre janvier et août 2021. À la rentrée 2021, le ticket repas à 1 euro a été pérennisé pour les étudiants boursiers et ceux en situation de précarité. Entre septembre 2022 et juin 2023, plus de 431 000 étudiants boursiers ont pu en bénéficier. En moyenne, 248 500 étudiants boursiers et 14 394 étudiants non boursiers ont bénéficié chaque mois de repas à 1 euro sur cette période.
Ces données ne couvrent cependant pas l'ensemble du champ des aides financières, sociales et fiscales, directes et indirectes, dont peuvent bénéficier les étudiants au titre d’aides de l’État.
En plus des
BCS, le
MESR verse des allocations (y compris aides d’urgence) et les étudiants peuvent bénéficier d’autres aides directes : l’allocation de logement social (
ALS) et l’aide personnalisée au logement (
APL) versées par la
CNAF, auxquelles s’ajoutent divers avantages fiscaux (réduction d’impôt pour étudiant à charge, octroi d’une demi-part supplémentaire pour rattachement au foyer fiscal). Des aides indirectes viennent compléter le dispositif. Elles regroupent les œuvres sociales des
CROUS, les aides aux associations ainsi que l’exonération des droits d’inscription pour les étudiants boursiers.
En 2022, le montant des aides de l’État aux étudiants est de 6,4 milliards d’euros, soit une progression en euros constants de 45 % depuis 1995 et une quasi-stabilité (+ 0,2 %) par rapport à 2021 (
tableau 03.03).
Les aides directes de l’État représentent 68 % du total et, à elle seule, l’allocation de logement social (
ALS) pèse près de 27 %, soit 1,7 milliard d’euros. Elle affiche une augmentation de 80 % par rapport à 1995 en euros constants et 4 % par rapport à 2021. Les bourses (y compris
BCS) et prêts représentent la dépense la plus importante avec plus de 2,3 milliards d’euros en 2022 (36 % du total), en hausse de 77 % depuis 1995 mais en baisse de 4,3 % par rapport à 2021.
Les aides indirectes de l’État représentent 10 % du total. Elles comprennent notamment la subvention au réseau des œuvres universitaires (7 %, soit 478 M€).
Depuis 2016, le montant de l’assurance-maladie des étudiants, financée par la
CNAMTS, ne peut plus être évalué car ce financement est fondu avec d'autres dotations.