En 2019‑20, 818 000 étudiants reçoivent au moins une aide financière. Cet effectif augmente de 10 % par rapport à l’année précédente (
tableau 03.01). La part d’étudiants aidés, inscrits dans une formation ouvrant droit à une aide du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (
MESRI), s’élève à 41,9 %.
Cette forte hausse est essentiellement due à une « aide spécifique COVID ». Cette aide a été mise en place pour les étudiants dont les revenus ont été impactés par la crise sanitaire (perte d’emploi, perte de stage gratifié, baisse du nombre d’heures travaillées) et pour les étudiants originaires d’outre-mer bloqués en métropole.
Une part importante des étudiants aidés sont boursiers sur critères sociaux (87 %), les autres perçoivent au moins une allocation spécifique annuelle ou une aide ponctuelle (13 %). Avec la crise sanitaire, les étudiants non boursiers ont plus souvent bénéficié d’aides ponctuelles, ils représentaient 4 % des étudiants aidés en 2018‑19. Plus de la moitié des étudiants en
STS sont boursiers (54,0 %). C’est dans cette filière que la proportion d’étudiants boursiers est la plus élevée. À l’université, la part des étudiants boursiers sur critères sociaux s’élève dans l’ensemble à 39,0 % (
graphique 03.02), cette part est de 43,8 % en
IUT. Le pourcentage de boursiers en
CPGE s’élève à 28,3 %.
Ces données ne couvrent cependant pas l'ensemble du champ des aides financières, sociales, et fiscales, directes et indirectes, dont peuvent bénéficier les étudiants.
Ces données ne couvrent cependant pas l'ensemble du champ des aides financières, sociales et fiscales, directes et indirectes, dont peuvent bénéficier les étudiants au titre d’aides de l’État.
En plus des allocations et bourses (y compris aides d’urgence) que verse le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les aides directes comprennent l’allocation de logement social (
ALS) et l’aide personnalisée au logement (
APL) versées par la
CNAF, auxquelles s’ajoutent divers avantages fiscaux (réduction d’impôt pour étudiant à charge, octroi d’une demi-part supplémentaire pour rattachement au foyer fiscal). Des aides indirectes viennent compléter le dispositif. Elles regroupent les œuvres sociales des
CROUS, les aides aux associations ainsi que l’exonération des droits d’inscription pour les étudiants boursiers.
En 2019, hors financement de la sécurité sociale étudiante, le montant des aides de l’État aux étudiants est de 5,7 milliards d’euros (Md€) soit une progression de 34,8 % en volume depuis 1995 (
tableau 03.03). Les aides directes de l’État représentent 67 % du total et, à elle seule, l’allocation de logement social (
ALS) pèse près de 24 %, soit 1,4 milliard d’euros. Elle affiche une augmentation de 52,5 % par rapport à 1995 en euros constants. Les bourses et prêts représentent la dépense la plus importante avec plus de 2,2 milliards d’euros en 2019 (37,9 % du total et une hausse de + 72,5 % depuis 1995).
Depuis 2016, le montant de l’assurance-maladie des étudiants, financée par la
CNAMTS, ne peut plus être évalué car ce financement est fondu avec d'autres dotations.