En 2016‑17, 719 400 étudiants reçoivent au moins une aide financière, soit 1,1 % de plus, à champ constant, que l’année précédente (
tableau 03.01). Ils représentent 39,2 % des étudiants inscrits dans une formation ouvrant droit à une aide du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (
MESRI). A champ constant, cette part est en légère baisse cette année (- 0,3 point), après deux années de hausse sensible (révision de la méthode de calcul, voir ci-contre).
96 % des étudiants aidés sont boursiers sur critères sociaux, les autres percevant une allocation spécifique annuelle ou une aide ponctuelle. À l’université, la part des étudiants boursiers sur critères sociaux s’élève à 40,0 % (
graphique 03.02). Plus de la moitié des étudiants en
STS sont boursiers (54,3 %). C’est dans cette filière que la part des étudiants boursiers est la plus élevée, avec de nouveau en 2016 une hausse de 0,4 point. Le pourcentage de boursiers en
CPGE s’élève à 28,8 %. Il a fortement augmenté depuis 2005 et encore de 0,4 point cette année.
Ces données ne couvrent cependant pas l'ensemble du champ des aides financières, sociales, et fiscales, directes et indirectes, dont peuvent bénéficier les étudiants.
En plus des allocations et bourses (y compris aides d’urgence) que verse le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les aides directes comprennent l’allocation de logement social (
ALS) et l’aide personnalisée au logement (
APL) versées par la
CNAF, auxquelles s’ajoutent divers avantages fiscaux (réduction d’impôt pour étudiant à charge, octroi d’une demi-part supplémentaire pour rattachement au foyer fiscal). Des aides indirectes viennent compléter le dispositif. Elles regroupent les œuvres sociales des
CROUS, les aides aux associations ainsi que l’exonération des droits d’inscription pour les étudiants boursiers.
En 2016, hors financement de la sécurité sociale étudiante, le montant des aides de l’État aux étudiants est de 5,5 milliards d’euros (Md€), contre 3,1 Md€ en 1995, soit une hausse de 77,3 % en prix courants et de 34,7 % en prix constants (
tableau 03.03). Les aides directes de l’État représentent 66,9 % du total et, à elle seule, l’allocation de logement social (
ALS) pèse près de 24 %, soit 1,3 milliard d’euros. Elle affiche une augmentation de 49,7 % par rapport à 1995 en euros constants (prix de 2016). Les bourses et prêts représentent la dépense la plus importante avec plus de 2 milliards d’euros en 2016 (37,7 % du total).
Suite à la mise en place de la protection universelle maladie (
PUMA) par la loi de financement de sécurité sociale pour 2016, la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (
CNAMTS) n’a reçu aucune contribution des différents régimes au financement des assurances sociales des étudiants pour l'année 2016. En 2015, le montant de ces contributions s'élevait à près de 540 millions d'euros. L’assurance-maladie des étudiants continue toutefois d’être financée par la
CNAMTS, sans qu'il soit possible d'isoler le montant correspondant car ce financement est fondu avec d'autres dotations. Les autres aides en faveur des étudiants ne sont constituées que du fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (
FSDIE), de près de 17 millions d'euros.
Les dernières comparaisons internationales sur les aides aux étudiants publiées par l’
OCDE datent de 2014 sur des données de 2011 et sont analysées dans les précédentes versions de cet ouvrage.