En 2022, 576 300 apprentis préparaient un diplôme de l’enseignement supérieur. Cela représente une hausse de 20 % en un an et de 78 % en deux ans. La croissance de l’apprentissage dans le supérieur est très dynamique dans les écoles de commerce, qui ont vu leurs effectifs d’apprentis augmenter fortement en 2022 (+ 28 %, soit + 112 % en deux ans) ainsi que dans les autres formations privées (+ 34 %, soit + 141 % en deux ans) (
tableau 20.01). Les
STS continuent de représenter une part importante des apprentis du supérieur : 31 % en 2022, grâce à une hausse des effectifs d’apprentis de + 14 % entre les rentrées 2021 et 2022 (+ 63 % en deux ans). Par ailleurs, en 2022, 8 % des apprentis se trouvent en master, 6 % en licence professionnelle, 6 % en formation d’ingénieur, 2 % en
DUT/
BUT et 1 % en licence générale. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette hausse des effectifs d’apprentis : la loi du 5 septembre 2018 qui avait notamment pour finalité de faciliter la création de nouvelles formations en apprentissage par des organismes de formation, le maintien des aides exceptionnelles accordées aux entreprises embauchant un apprenti, mises en place en juillet 2020 suite à la crise sanitaire, et prolongées à l’identique pour tout contrat signé jusqu’à fin 2022 (8 000 euros d’aide annuelle versée aux entreprises pour l’embauche d’un apprenti majeur), et l’engouement des étudiants pour ce type de formation, permettant une première expérience dans le monde professionnel en étant rémunéré.
La forte progression de l’apprentissage se reflète dans la part des apprentis rapportée à l’ensemble des étudiants et dans son évolution dans les différentes formations. En 2022, 44 % des étudiants en
STS effectuent leur année en apprentissage (+ 23 points par rapport à 2017), tout comme 68 % des étudiants en licence professionnelle (+ 37 points), et 27 % des étudiants en écoles de commerce alors qu’ils n’étaient que 5 % cinq ans auparavant (
graphique 20.02). La part des étudiants en apprentissage progresse moins fortement dans les formations d’ingénieurs,
IUT et master (respectivement + 5 points, + 7 points, + 4 points en cinq ans).
Le nombre d’apprentis en France augmente de 20,2% entre 2021 et 2022 et cette augmentation concerne toutes les académies (
graphique 20.03). Si l’augmentation des effectifs d’apprentis a été forte dans les académies de Paris (+ 26 %), Versailles (+ 25 %), ce sont dans les plus petites académies (Martinique (+ 37 %), Nice (+ 28 %), Dijon (+ 27 %)) qu’elle a été la plus dynamique. L’augmentation des effectifs d’apprentis a, en revanche, été modérée dans les académies de Créteil (+ 11 %), Grenoble (+ 11 %) et de Guadeloupe (+ 11 %) et elle a été la moins forte dans les académies de Guyane (+ 2 %) et d’Amiens (+ 3 %).
En termes d’origine sociale, les apprentis ont moins souvent des parents cadres dans les écoles de commerce et les formations d’ingénieurs, relativement à leurs homologues en cursus scolaire. Dans les formations d’ingénieurs, 41 % des apprentis ont des parents cadres et 23 % des parents employés/ouvriers. Ces proportions s’élèvent à 58 % et 14 % pour les étudiants « scolaires » (
tableau 20.04). Dans les écoles de commerce, 38 % des apprentis ont des parents cadres et 26 % des parents employés/ouvriers, contre respectivement 54 % et 14 % chez les étudiants « scolaires », avec toutefois un fort taux de
PCS non renseignées.
Les femmes constituent 44 % des apprentis de l’enseignement supérieur (
graphique 20.05) ce qui est inférieur au pourcentage de femmes parmi les étudiants de l’enseignement supérieur (56 %) (cf.
fiche 13). La proportion d’étudiantes en apprentissage varie considérablement selon le type d’études. Les femmes sont majoritaires parmi les apprentis en écoles de commerce (56 %) et en master (55 %), tandis qu’elles sont minoritaires parmi les apprentis en licence professionnelle (44 %), en
STS (39 %), en
IUT (39 %), et plus encore en formation d’ingénieurs (20 %).