En 2023, un tiers des étudiants vit au domicile des parents (ou de l’un d’eux), un tiers vit en location seul ou en couple, 11 % en résidence universitaire (7 % en résidence ou en chambre universitaire
CROUS et 4 % dans une autre résidence universitaire) et 11 % en colocation ou en sous-location (
graphique 18.01). 12% sont dans une autre situation.
Le mode de résidence évolue en fonction de l’âge des étudiants (
tableau 18.02). À 18 ans, la moitié des étudiants vivent chez leurs parents. À partir de 19 ans, les étudiants décohabitants deviennent majoritaires et la proportion d’étudiants qui vit dans un logement indépendant augmente ensuite à mesure qu’ils avancent en âge. À 20‑21 ans, 65 % des étudiants ne vivent plus chez leurs parents et cette proportion dépasse les 75 % à partir de 22‑23 ans.
Le processus de décohabitation varie également assez nettement selon le lieu d’habitation . En région parisienne hors Paris et dans les communes de moins de 100 000 habitants, les étudiants logent plus fréquemment chez leurs parents : 59 % dans la grande couronne de la région parisienne, 54 % en petite couronne et 45 % dans les communes de moins de 100 000 habitants. À l’opposé, dans les grandes villes, une grande majorité d’étudiants a quitté le domicile parental (73 % des étudiants à Paris et 84 % dans les autres communes de plus de 300 000 habitants sont décohabitants). La décohabitation se traduit par un raccourcissement de la durée moyenne du trajet entre le lieu d’habitation et le lieu d’études : 63 minutes pour les cohabitants contre 34 minutes pour les décohabitants.
De la même façon, les types de logements des étudiants décohabitants varient selon la taille du lieu d’habitation : si la location (seul ou en couple, avec ou sans enfants) reste le type de logement le plus répandu quelle que soit la taille de la ville de résidence (environ la moitié des décohabitants en moyenne), il est un peu plus développé à Paris et dans les communes de 100 000 à 200 000 habitants (respectivement 53 % et 55 %) et un peu moins développé dans la petite et la grande couronne parisienne (42 % et 39 %). Le logement en résidence universitaire
CROUS est quant à lui plus fréquent dans les villes de 100 000 à 300 000 habitants (entre 10 et 12%) et plus rare à Paris et dans la petite couronne (5 %) , du fait d’une offre plus réduite de logement
CROUS.
Financièrement, le logement demeure le poste de dépense le plus important pour les étudiants : en moyenne, les dépenses de loyer sont de 413 € et les frais liés au logement de 115 € (
tableau 18.03). Le montant des dépenses de loyer varie selon la taille de la ville de résidence : c’est à Paris et en petite couronne que les dépenses de loyers sont les plus élevées : respectivement 638 € et 567 € contre 407 € dans les communes de plus de 300 000 habitants et 343 € dans les communes de 100 000 à 200 000 habitants.
Les difficultés liées aux conditions de logement varient selon le type de logement des étudiants (
tableau 18.04). Si 11 % des étudiants, tous types de logements confondus, déclarent avoir rencontré de grandes difficultés concernant leur logement, ceux qui vivent chez leurs parents et ceux qui vivent dans un logement dont ils sont propriétaires ou qui est la propriété de leur famille ou de proches déclarent moins que les autres de grandes difficultés de logement (respectivement 9 % et 6 %). À l’autre extrême, les difficultés de logement se concentrent sur les étudiants habitant en résidence
CROUS : 18 % d’entre eux font l’expérience de grandes difficultés de logement. 56 % de ces étudiants mentionnent en premier lieu le manque d’espace, 27 % jugent le coût de leur logement très élevé, 19 % déclarent des problèmes d’insalubrité et 19 % font face à des problèmes d’accessibilité (contre respectivement 28 %, 29 %, 14 % et 9 % en moyenne). Dans les autres situations de logement en location sur le marché libre, la principale difficulté mentionnée concerne le coût du logement, devant le manque d’espace et les problèmes d’insalubrité.