En 2015, 20 % des entreprises ayant une activité interne de
R&D en France engagent des dépenses de recherche dans le domaine des nouveaux matériaux ou celui des nanotechnologies. Cette proportion est stable sur un an.
La dépense de recherche globale associée à ces deux domaines s’élève à 3,4 milliards d'euros (Md€) en 2015, soit 10,7 % de l’ensemble de la
DIRDE (dépense intérieure de
R&D des entreprises). Ce montant était de 3,5 Md€ en 2014 (données définitives).
En 2015, 18 % des entreprises de
R&D sont impliquées dans des travaux de recherche en nouveaux matériaux (
tableau 44.01). La dépense de recherche qu’elles consacrent aux nouveaux matériaux s’élève à 2,6 Md€ en 2015, soit 23 % de leur
DIRDE globale. Avec 420 M€, soit 16 % de l’ensemble de ces dépenses ciblées, l’industrie chimique constitue la première branche d’activité en dépenses de
R&D dans ce domaine spécifique ; en revanche, l’industrie automobile rétrograde à la sixième place.
En 2015, 3 % des entreprises de
R&D sont impliquées dans des travaux de recherche en nanotechnologies, pour un montant global de 800 millions d’euros investis, soit 2,5 % de l’ensemble de la
DIRDE (
graphique 44.02).
Les trois cinquièmes du montant total des dépenses en nanotechnologies (63 %) sont consacrés à la branche « Composants, cartes électroniques, ordinateurs et équipements périphériques ». Cette part est en hausse sur un an (la branche ne représentait que 61 % des dépenses en 2014).
Les entreprises actives dans le domaine des nouveaux matériaux comptent relativement peu de petites structures : elles ne sont que 32 % à avoir moins de 20 salariés en 2015, contre 50 % pour l’ensemble des entreprises de
R&D et 48 % pour celles actives en nanotechnologies. Par ailleurs, 50 % des entreprises actives en nouveaux matériaux comptent au moins 50 salariés ; pour l’ensemble des entreprises de
R&D, elles ne sont qu’un peu moins de 31 % dans cette tranche, et pour celles actives en nanotechnologies, 39 % (
graphique 44.03).
En nanotechnologies, ce sont donc de plus petites structures qui engagent les dépenses de
R&D : ainsi en 2015, 61 % des entreprises actives dans ce domaine de recherche ont moins de 50 salariés. La proportion d’entreprises classées dans cette tranche d'effectifs est sensiblement la même en France qu’en Corée du Sud (60 %, données 2014) et en Finlande (59 %, données 2013). En revanche, cette catégorie est plus fortement représentée en Allemagne, où 75 % des entreprises actives en nanotechnologies avaient moins de 50 salariés en 2012, et aux Etats-Unis (69 %, données 2014).
Les entreprises spécialisées dans ces deux domaines sont, en moyenne, de plus petites structures que l’ensemble des entreprises de
R&D (168 personnes pour les entreprises spécialisées en nouveaux matériaux et 52 personnes pour les entreprises spécialisées en nanotechnologies, contre 233 personnes pour l’ensemble des entreprises de
R&D).
Les entreprises spécialisées en nouveaux matériaux représentent 7 % de l’ensemble des entreprises de
R&D. Elles consacrent la quasi-totalité de leur
DIRD, soit 1,3 Md€ en 2015, aux nouveaux matériaux. Les entreprises spécialisées en nanotechnologies pèsent très peu dans l’ensemble des entreprises de
R&D (0,6 %). Elles consacrent également la quasi-totalité de leur
DIRDE, soit 0,2Md€ en 2015 aux nanotechnologies.