La
R&D en environnement s’inscrit au carrefour de multiples domaines, dans des logiques de transversalité, puisqu’un grand nombre d’actions peuvent avoir un effet positif sur l’environnement sans pour autant avoir la protection de l’environnement comme objectif principal. Elle englobe aussi la recherche concernant la gestion des ressources naturelles, l’utilisation rationnelle de l’énergie, les matériaux renouvelables ou la biodiversité. L’environnement concerne un grand nombre de domaines de la recherche.
En 2015, les dépenses de
R&D du secteur public et du secteur privé, touchant à l’environnement, peuvent être évaluées à 5,6 milliards d’euros (Md€).
Les dépenses de recherche pour l’environnement ont longtemps reposé majoritairement sur les administrations publiques. Cette dépense publique se décline sur trois domaines de recherche aux objectifs spécifiques (Environnement – Surveillance et protection de l’environnement planétaire, Exploration et exploitation de la terre et de la mer, Milieux naturels, voir
fiche A5). La part des administrations dans l’exécution des dépenses Environnement a culminé en 2000 à plus de 81 %. L’écart entre acteurs publics et privés s’est progressivement réduit. En 2015, les entreprises réalisent 47 % des dépenses. Cette part s’élève à 65 % lorsque les domaines de l’Énergie et des Transports sont exclus (
graphique 46.01).
Dans le secteur des entreprises, l’environnement, y compris Énergie et Transports, avec 2,6 Md€, représente 8,3 % de la dépense intérieure de
R&D privée en 2015. Quatre branches de recherche réalisent 65 % de la dépense de
R&D en environnement alors qu’elles contribuent à la
DIRDE à hauteur de 34 % : Industrie Automobile, Énergie, Industrie Chimique, Industrie Aéronautique et spatiale (
graphique 46.02).
En 2015, les administrations publiques dépensent 2,9 Md€ en
R&D Environnement. Le domaine Environnement stricto sensu (hors Énergie et Transports) absorbe 43 % de cette dépense (1,3 Md€). Le premier poste concerne les activités Surveillance et protection de l’environnement, suivi de la Recherche universitaire sur les milieux naturels (
graphique 46.03).
Les crédits budgétaires publics consacrés à la Recherche (
CBPRD) sont orientés à 6 % en direction du domaine Environnement en 2017. La part des crédits budgétaires destinés aux différents objectifs de ce domaine s’élève à 0,85 Md€. Les objectifs Énergie et Transports qui incluent les préoccupations environnementales représentent 14 % des crédits budgétaires, soit 2.2 Md€, pour l’essentiel consacré à la fission nucléaire, fusion nucléaire, et à la gestion des déchets radioactifs (
graphique 46.04a et
graphique 46.04b). En 2017, l’
ANR et
Bpifrance ainsi que les ministères en charge de l’industrie se sont engagés pour près de 108 M€ pour financer des travaux de
R&D sur les technologies de l’environnement ou tenant compte des impacts environnementaux. La participation directe du ministère en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui s’effectue essentiellement dans le cadre des moyens dédiés à la Formation par la recherche et à la Recherche universitaire, s’élève à 190 M€.