La part des dépenses de
R&D agricole des entreprises et celle du secteur public sont quasiment équivalentes (respectivement 51 % et 49 % des efforts de
R&D dans le domaine agricole) (
tableau 43.01).
En 2015, en France, 6 % des entreprises ayant une activité interne de
R&D engagent des dépenses de recherche agricole (
graphique 43.03). Cette proportion est stable par rapport à 2014. Les dépenses de recherche agricole des entreprises se répartissent entre le secteur agriculture, sylviculture, pêche et aquaculture (
ASPA) et le secteur de l’industrie agro-alimentaire (
IAA). La part de l’
IAA en dépenses (644 M€, soit 55 % de la
R&D agricole privée) devance celle du secteur
ASPA (voir
tableau 43.01). Cependant, en nombre d’entreprises, le poids des
IAA dans l’ensemble du secteur agricole est bien plus important, atteignant 70 % du nombre total d’entités actives dans le domaine considéré.
Au total, 22 300
ETP sont impliqués dans des travaux de
R&D agricole (
graphique 43.02), dont 57 % dans les organismes publics et 43 % en entreprise.
Dans le secteur public, l’
Inra est le principal contributeur, avec 818 M€ dépensés pour la
R&D agricole, soit 74 % de l’ensemble des dépenses publiques consacrées à ce domaine. Les autres contributeurs, du côté public, sont, par ordre décroissant : les écoles agricoles, l’Ifremer, l’Irstea et enfin le
CNRS.
En matière d’effectifs, les trois quarts des
ETP en
R&D agricole du secteur public sont employés par l’
INRA, et un temps plein de
R&D sur dix relève d’une école agricole (soit 1 300
ETP). Au total, en 2015, 12 600
ETP se consacrent à la
R&D agricole dans le secteur public, dont 42 % de chercheurs ; l’
Inra à lui seul consacre 9 300
ETP à ce domaine, dont 36 % de chercheurs.
Toutes catégories de personnel confondues, les entreprises emploient quant à elles 9 700
ETP en
R&D agricole. Dans ce domaine de recherche spécifique, la concentration en chercheurs est relativement faible : alors qu’ils forment globalement 66 % des effectifs de recherche en entreprise (en
ETP), ils ne sont que 52 % dans le secteur de l’
IAA et à peine 40 % dans le secteur
ASPA, les personnels de soutien représentant par contraste une proportion plus élevée que dans les autres domaines de recherche (
graphique 43.04).
La spécificité forte des entreprises du secteur
ASPA est leur relative petite taille : en effet elles ne comptent que 82 salariés en moyenne, contre 175 au global pour les entreprises de
R&D.
A contrario, les entreprises du domaine
IAA sont en général de grandes structures : 60 % d’entre elles comptent au moins 50 salariés (
graphique 43.02) et seules 20 % ont moins de 20 salariés. Au total, un peu plus de la moitié des entreprises du domaine
ASPA sont dans cette dernière tranche d’effectifs.
La répartition entre chercheurs et techniciens est nettement plus équilibrée dans les entreprises agricoles que pour l’ensemble des entreprises engageant des dépenses de
R&D (EESR11_R_44_05) : alors que dans ces dernières, les chercheurs sont clairement majoritaires (66 %), dans le secteur des
IAA, la répartition est équilibrée entre chercheurs et personnels de soutien (52 % de chercheurs). Enfin dans le secteur
ASPA, les personnels de soutien dominent (61 % d’
ETP en soutien, dont 41 % pour les seuls
ETP techniciens).