Plusieurs indicateurs mesurent le développement des diplômes d’enseignement supérieur dans la population. Les premiers, comparables entre pays ou entre périodes, sont des proportions de diplômés dans des groupes d’âges. Les seconds, proportions de diplômés mesurées dans des cohortes de sortants et proportions de nouveaux diplômés par classes d’âges, rendent compte des évolutions récentes.
La France est le 22e pays de l’
OCDE pour sa proportion de diplômés de l'enseignement supérieur aux âges de pleine activité, de 25 à 64 ans. En 2017, la proportion française (35 %) est proche de la proportion moyenne des pays de l'
OCDE (37 %) (
graphique 21.01). L’allongement des études et les développements des effectifs étudiants sont importants dans de nombreux pays, comme ils l’ont été en France au cours des années 1990. La France est le 19e pays de l’
OCDE pour sa part de jeunes de 25 à 34 ans diplômés de l'enseignement supérieur (44 %), près de la moyenne de l’
OCDE. Son avance des années 2000 a progressivement disparue. La France est un des pays de l’
OCDE ayant, pour ces générations, proportionnellement moins de diplômés d’une Licence, d’une ancienne maîtrise ou d’un équivalent (29e rang, en 2017) et plus de diplômés de formations courtes professionnelles (5e rang). Les titulaires de Masters, diplômes d’ingénieurs, commerce et doctorats de santé sont bien représentés parmi les 25‑34 ans (9e rang) (
graphique 21.02).
Avec une proportion de 40 % de jeunes adultes de 30‑34 ans titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur en 2017, l'Union européenne atteint l’objectif de Lisbonne, associé à l'émergence d'une société des connaissances, qui était fixé à 40 % pour 2020. La France compte 44 % de diplômés du supérieur à cet âge.
Un deuxième indicateur permet d’appréhender, au niveau national, les diplômes obtenus par les jeunes sortis récemment de formation initiale : il mesure la proportion des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, parmi les sortants. Cette proportion atteint 45 % pour les jeunes sortis de 2014 à 2016, dont 19 % sortent diplômés de niveau master, 9 % de niveau licence et 14 % ont validé des études supérieures courtes (
tableau 21.03). Avec le développement des cycles « Licence Master Doctorat » (
LMD), les sortants les plus récents ont davantage poursuivi leurs études au niveau du master (M). La part des sortants diplômés du supérieur est en progression depuis 10 ans (45 % après 40 %).
Parmi les sortants de formation initiale, 43 % possèdent au plus un diplôme de l'enseignement secondaire du second cycle. 14 % sont des bacheliers qui ont suivi des études supérieures sans obtenir de diplôme (tableau 03). Par ailleurs, 13 % possèdent uniquement le diplôme national du brevet ou n'ont aucun diplôme.
Enfin, un troisième indicateur vise à rendre compte de l’évolution nationale de l’accès à un diplôme d’enseignement supérieur. Il agrège les proportions de jeunes de chaque âge qui obtiennent, une même année, un premier diplôme de l’enseignement supérieur. C'est cet indicateur qui est suivi dans le cadre de la
LOLF depuis 2005 avec une cible fixée à 50 % qui a été reconduite en 2013. Cette cible a été atteinte en 2016 et s'élève à 50,4 %. En légère croissance et supérieur aux indicateurs précédents, ce dernier indicateur tend à traduire la poursuite de l'élévation du taux d’accès aux diplômes de l’enseignement supérieur.