Plusieurs indicateurs mesurent le développement des diplômes d’enseignement supérieur dans la population. Les premiers, comparables entre pays ou entre périodes, sont des proportions de diplômés dans des groupes d’âges. Les seconds, proportions de diplômés mesurées dans des cohortes de sortants et proportions de nouveaux diplômés par classes d’âges, rendent compte des évolutions récentes.
La France est le 20e des 35 pays de l’
OCDE pour sa proportion de diplômés de l'enseignement supérieur aux âges de pleine activité, de 25 à 64 ans et se situe, en 2015, au niveau moyen de l’ensemble des pays de l’
OCDE (
graphique 22.01). Les enseignements secondaire et supérieur étaient moins développés en France qu'en Europe ou en Amérique du nord, quand ont été scolarisées les générations qui ont actuellement 60 ans. Grâce à l’allongement des études et à la croissance des effectifs étudiants des années 1990, la France est le 14e pays des 35 pays de l’
OCDE pour sa part de jeunes de 25 à 34 ans diplômés de l'enseignement supérieur (45 %). Cependant, la France est un des pays de l’
OCDE ayant, pour ces générations, proportionnellement moins de diplômés d’une Licence, d’une ancienne maîtrise ou d’un équivalent (24e rang sur 32 pays, en 2015), et plus de diplômés de formations courtes professionnelles (3e rang). Les titulaires de Masters, diplômes d’ingénieurs, commerce et doctorats de santé sont bien représentés parmi les 25‑34 ans (9e rang sur 32 pays ;
graphique 22.02).
Avec une proportion de 39 % de jeunes adultes de 30‑34 ans titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur en 2016, l'Union européenne est en passe d’atteindre l’objectif de Lisbonne, associé à l'émergence d'une société des connaissances, fixé à 40 % pour 2020. La France compte 44 % de diplômés du supérieur à cet âge.
Un deuxième indicateur permet d’appréhender au niveau national les diplômes obtenus par les jeunes sortis récemment de formation initiale : il mesure la proportion, parmi les sortants, des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. Cette proportion atteint 44 % pour les jeunes sortis de 2013 à 2015 : 29 % des jeunes sortent diplômés d'études longues tandis que 15 % ont validé des études supérieures courtes (
tableau 22.03). Avec le développement des cycles « Licence Master Doctorat » (
LMD), les sortants les plus récents ont davantage poursuivi leurs études au niveau du master (M). La part des sortants diplômés du supérieur est en légère progression sur la période 2013‑2015 par rapport à 2010‑2012 (44 % après 42 %).
Parmi les sortants de formation initiale, 42 % possèdent au plus un diplôme de l'enseignement secondaire du second cycle. 13 % sont des bacheliers qui ont suivi des études supérieures sans obtenir de diplôme (
tableau 22.03). Par ailleurs, 13 % possèdent uniquement le diplôme national du brevet ou n'ont aucun diplôme.
Enfin, un troisième indicateur vise à rendre compte de l’évolution nationale de l’accès à un diplôme d’enseignement supérieur. Il agrège les proportions de jeunes de chaque âge qui obtiennent, une même année, un premier diplôme de l’enseignement supérieur. C'est cet indicateur qui est suivi dans le cadre de la
LOLF depuis 2005 avec une cible fixée à 50 % qui a été reconduite en 2013. Il s'élève à 49,2 % pour l'année 2015. En légère croissance et supérieur aux indicateurs précédents, ce dernier indicateur tend à traduire la poursuite de l'élévation du taux d’accès aux diplômes de l’enseignement supérieur.