Dix-huit mois après leur sortie de l’université, plus de 85% des diplômés sur le marché du travail occupent un emploi. Le taux d’insertion à 18 mois s’échelonne de 86 % en
DUT, 87 % en Master disciplinaire, à 91 % en Licence professionnelle. Par rapport à la promotion 2014, les taux d’insertion à 18 mois ont augmenté de quatre points en
DUT et d’un point en Master disciplinaire et en Licence professionnelle (
graphique 23.01a).
En décembre 2017, soit 30 mois après l’obtention du diplôme, le taux d’insertion progresse également légèrement (+1 point) en Licence professionnelle (94 %), et
DUT (91 %) par rapport à la promotion précédente. En revanche, le taux d’insertion à 30 mois est stable en Master disciplinaire (91 %).
Les emplois occupés 30 mois après la sortie de l’université par les diplômés 2015 sont en moyenne un peu plus stables que pour leurs prédécesseurs. Le taux d’emploi stable à 30 mois est en progrès de deux points pour les diplômés de Master disciplinaire (75 %) et Licence professionnelle (81 %) et stable pour les diplômés de
DUT (68 %) (
graphique 23.02a).
L’évolution du niveau de qualification des emplois est plus contrastée. Si le taux de cadre ou professions intermédiaires à 30 mois progresse d’un point en Master disciplinaire (86 %) par rapport à la promotion précédente, il recule d’un point en
DUT et Licence professionnelle (respectivement 60 % et 69 %). D’une manière générale, le niveau des emplois occupés en décembre 2017 croît avec le niveau de diplôme de sortie de l’enseignement supérieur.
A l’instar du niveau de qualification des emplois, le niveau de rémunération croît avec le niveau de diplôme. A 30 mois, le salaire net mensuel médian incluant les primes s’échelonne de 1 520 € pour les détenteurs d’un
DUT, 1 650 € pour les détenteurs d’une Licence professionnelle, jusqu’à 1 980 € pour les détenteurs d’un Master disciplinaire. Les niveaux de rémunération dont bénéficient les diplômés 2015 à 30 mois sont légèrement supérieurs à ceux des diplômés 2014 en Licence professionnelle et Master disciplinaire (+ 40 € et + 50 € en médiane) et progressent de 5 % à 10 % par rapport aux niveaux observés à 18 mois (
tableau 23.03).
Les entreprises privées emploient trois diplômés en emploi sur quatre. La fonction publique en emploie 16 % et les associations 9 % (
graphique 23.04a). La part des recrutements dans le secteur privé est encore plus élevée pour les diplômés de
DUT (78 %) et de Licence professionnelle (88 %).
Les diplômés de Master enseignement se distinguent par une insertion professionnelle spécifique, menant quasi exclusivement à des emplois dans la Fonction publique (95 %). Le taux d’insertion plafonne dès 18 mois à 98 % et les conditions d’emploi déjà très élevées à 18 mois s’améliorent peu à 30 mois (91 % d’emplois stables, + 1 point et 94 % d’emplois cadre ou professions intermédiaires, + 1 point). Toutefois les rémunérations mensuelles sont inférieures à celles observées pour les diplômés de Master disciplinaire, cet écart s’accentuant avec le temps : la différence de salaire mensuel net médian est de 40 € à 18 mois et de 170 € à 30 mois.
Pour un même diplôme, le taux d’insertion est variable suivant le domaine disciplinaire. Pour les titulaires d’un Master disciplinaire par exemple, les écarts à 30 mois peuvent atteindre 6 points entre les diplômés en Droit-Économie-Gestion (
DEG, 93 %) et ceux en Lettres-Langues-Arts (
LLA, 87 %) ou en Sciences humaines et sociales (
SHS, 87 %) (
graphique 23.01b).
A l’instar des années précédentes, les diplômés en
DEG et Sciences-Technologie-Santé (
STS) profitent de conditions d’emploi plus favorables que les diplômés de
SHS et de
LLA quel que soit le niveau de diplôme (
graphique 23.02b). A diplôme et domaine donnés, les conditions d’emploi sont presque toujours en défaveur des femmes. Les hommes sont ainsi plus souvent employés à durée indéterminée, à un niveau cadre ou professions intermédiaires et à temps plein. Ils perçoivent également des rémunérations mensuelles supérieures, les écarts médians pouvant atteindre plus de 200 € nets à 30 mois dans un même domaine disciplinaire. Les écarts salariaux observés selon le genre ou le domaine disciplinaire s’expliquent en partie par le type d’employeur. En effet, la part des emplois occupés dans le secteur public ou le secteur associatif est plus importante pour les diplômés de
SHS et de
LLA, ces domaines accueillant en majorité des femmes en Master disciplinaire et Licence professionnelle (
graphique 23.04b).