Les étudiants ont majoritairement une perception assez positive de leur état de santé général : 73 % se déclarent en bonne ou très bonne santé. Pour autant, les étudiants ne sont pas épargnés par les risques de fragilité psychologique. Ainsi, 20 % des étudiants ont présenté les signes d’une détresse psychologique dans les quatre semaines qui ont précédé l’enquête (
tableau 17.01). De plus, on retrouve les critères cliniques d’un épisode dépressif majeur chez 15 % des étudiants et 5 % sont concernés par des épisodes dépressifs majeurs d’intensité plus sévère, contre respectivement 8 % et 3 % en population générale. Les risques de présence d’épisodes dépressifs majeurs sont plus élevés chez les étudiantes que chez les étudiants et chez les étudiants en première et quatrième année d’études par rapport aux autres années.
Au cours des 12 mois qui précèdent l’enquête, 8 % des étudiants déclarent avoir pensé à se suicider et 4 % déclarent avoir déjà fait une tentative de suicide au cours de leur vie (
tableau 17.02), contre respectivement 3 % et 5 % de l’ensemble des 15‑30 ans. En ce qui concerne les motifs des idéations suicidaires, les difficultés liées à la scolarité ou aux études arrivent en deuxième position (50 % des étudiants ayant eu des pensées suicidaires), derrière les difficultés liées la vie sentimentale (53 %). Si les difficultés liées à la vie familiale et à la vie sentimentale sont également fortement invoquées lors des tentatives de suicide (55 % et 52 %), le passage à l’acte pour des raisons de difficultés liées à la scolarité est lui moins important (28 %).
En ce qui concerne les pratiques alimentaires, près de la moitié des étudiants déclarent avoir sauté des repas durant une semaine normale de cours (
tableau 17.03). La principale raison, invoquée par 71 % des étudiants concernés, est le manque de temps ou des horaires irréguliers tandis que les raisons financières sont invoquées par un étudiant sur six concerné (16 %). Cependant, 13 % des étudiants déclarent ne pas manger à leur faim, d’abord par manque de temps (37 %) mais presque autant par manque d’argent (32 %). Parallèlement, une part des étudiants présente certains signes indicateurs de troubles alimentaires : 8 % des étudiants indiquent avoir été régulièrement concernés par le fait de « manger énormément en ayant de la peine à s’arrêter » et 4 % par le fait de « regretter de commencer à manger de peur de ne pas pouvoir s’arrêter ». Ces troubles concernent plus souvent les étudiantes que les étudiants.
En matière de sexualité, on note que 75 % des étudiants ont déjà eu au moins un rapport sexuel (53 % avant 19 ans) (
tableau 17.04). La proportion de premiers rapports « acceptés mais pas vraiment souhaités » est deux fois plus élevée chez les étudiantes que chez les étudiants (12 % contre 6 %). Près de 97 % des étudiants ayant eu des rapports sexuels déclarent avoir utilisé des moyens de contraception. Le recours à la pilule est le plus fréquent (50 %) suivi du préservatif (35 %).
Enfin, en ce qui concerne les consultations médicales, 17 % des étudiants n’ont pas consulté de médecin généraliste au cours des 12 derniers mois et 49 % n’ont pas consulté de dentiste. Enfin, 57 % des étudiantes n’ont pas consulté de gynécologue (
tableau 17.05). Parmi ceux qui ont consulté, le recours au dentiste, à l’ophtalmologiste et au gynécologue apparaissent majoritairement à visée préventive alors que le recours au médecin généraliste et aux autres spécialistes est davantage curatif.