Les bibliothèques de l’enseignement supérieur donnent accès à plus de 46 millions de documents imprimés, à des collections patrimoniales et à des millions de ressources électroniques sur place et à distance.
Depuis le plan Renouveau des bibliothèques de 2010, les
BU se sont renouvelées. Elles offrent de meilleures conditions d’accueil, renforcent les liens entre pédagogie et documentation, entre recherche et documentation.
Les constructions immobilières (Plan Campus,
CPER) ont permis d'augmenter les capacités d'accueil de plus de 325 000 mètres carrés depuis 2008. Les ouvertures et rénovations de bâtiments mettent l’accent sur une offre d’espaces et de services en phase avec les nouveaux usages : salles de travail en groupe, lieux modulables, offre de formation diversifiée, services à la recherche, participation à la vie de campus.
Pourtant, la progression importante du nombre d’étudiants inscrits à l’université ne permet pas une amélioration significative du nombre de places de lecture disponibles par étudiant qui plafonne en 2018 à 12 étudiants pour une place assise contre 11,4 en 2011.
Les plans de soutien à l’extension des horaires d’ouverture (plan Renouveau des bibliothèques en 2010‑2013, plans Bibliothèques ouvertes + depuis 2016, Dimanche à Paris en 2018) constituent un levier pour améliorer durablement la disponibilité des places de travail et accueillir plus largement le public. L’effort s’est concentré sur les bibliothèques offrant le plus de places assises. L’amplitude horaire moyenne des bibliothèques de plus de 200 places atteint aujourd’hui 59h38 et celle des 131 bibliothèques de plus de 400 places atteint 65h41 hebdomadaires (
graphique 16.01)
La fréquentation des bibliothèques universitaires fléchit en 2018 à 69,03 millions d’entrées après une période de hausse dans les années 2010 qui a permis d’atteindre 69,6 millions d’entrées en 2017. Le nombre d’entrées annuelles par étudiant en 2018 baisse légèrement à 39 entrées par étudiant après avoir atteint 40,2 en 2017 (
graphique 16.02).
Deux facteurs sont susceptibles d’expliquer ce tassement. Plusieurs campus ont connu des fermetures administratives lors du mouvement de protestation contre la loi ORE au printemps 2018. Ensuite et surtout, les pratiques évoluent : la consultation des collections physiques sur place est en partie remplacée par la consultation de ressources en ligne à distance.
La documentation électronique représente une part croissante de l’offre de ressources proposée. Il peut s’agir de ressources acquises (abonnements auprès des éditeurs) ou produites (collections numérisées, archives institutionnelles). Les usages augmentent en conséquence : de 88 millions en 2011, le nombre de ressources téléchargées dépasse 157 millions en 2018 (+ 78 %). Cette progression est bien plus importante que celle du nombre d’usagers (+ 14 %). Ainsi, sur la même période, le nombre de téléchargements par usager est passé de 55,5 à 86,2 (
graphique 16.03).
Les activités consacrées à l’accueil du public et aux collections restent le cœur de métier des bibliothèques mais des activités nouvelles émergent. La part de la formation, des services aux chercheurs, de la communication, de l’action culturelle, s’accroît dans le temps de travail des personnels de bibliothèques pour mieux accompagner les publics qu’elles desservent (
graphique 16.04).