À peine plus d’un quart des étudiants inscrits en Licence obtiennent leur diplôme à l’issue des trois années de formation : plus de 28 % des étudiants inscrits pour la première fois en première année de Licence (L1) en 2014 ont obtenu une Licence au bout de trois ans, à la session 2017. Avec une année de plus la proportion croît sensiblement pour atteindre 40 %. Avec deux années de plus, elle s’établit à 45 % pour ceux qui sont entrés en 2013 (
tableau 20.01). Ces taux relativement faibles sont liés pour l’essentiel aux nombreux abandons en cours de scolarité.
Les taux de redoublement et d’abandon d’études en licence à l’issue de la 1ère année sont de fait importants, respectivement 27 % et 29 % pour les néobacheliers 2017 inscrits en licence à la rentrée suivante. Mais l’assiduité de l’étudiant est déterminante dans son parcours, et à cet égard, l’absence d’une quelconque note supérieure à 0 aux examens témoigne d’une absence totale d’assiduité. On relève que 48 % des étudiants témoignant d’une assiduité minimale en L1 passent en deuxième année, 28 % redoublent et 24 % ne poursuivent pas en licence. Par comparaison, 24 % des étudiants absents aux examens redoublent tandis que 76 % ne poursuivent pas.
De manière générale, une partie des sortants de l’université se réorientent vers d’autres filières d’enseignement :
STS, écoles d'ingénieur, de management ou de gestion, de santé ou d'arts (
tableau 20.02).
Les perspectives de réussite en Licence sont fortement liées au type de baccalauréat détenu par l'étudiant : si plus 50 % des bacheliers généraux obtiennent leur Licence au bout de 3, 4 ou 5 ans, les bacheliers technologiques ne sont que 21 % dans ce cas et les bacheliers professionnels moins de 8 %. Les bacheliers technologiques et professionnels sont nettement plus nombreux que les bacheliers généraux à abandonner leur formation avant la troisième année (
tableau 20.02).
La réussite des étudiants inscrits en Licence professionnelle est élevée : 89 % des étudiants inscrits pour la première fois en Licence professionnelle en 2016 ont obtenu leur diplôme à la fin de l’année universitaire, et 2 % supplémentaires l’année suivante (
graphique 20.03). Le taux de réussite pour ce diplôme est fort quelle que soit la situation de l’étudiant l’année précédant sa première inscription.
Deux tiers des lauréats 2018 d’une Licence générale s’inscrivent en Master l’année suivante, dont 11 % en Master enseignement (
graphique 20.04). Ce pourcentage est du même ordre de grandeur que celui de 2017, après une forte baisse entre 2016 et 2017 due à la réforme des Masters : depuis la rentrée 2017, dans la plupart des masters, la sélection s’effectue à l’entrée et non plus entre les deux années de ce cursus. Les étudiants sont plus nombreux à poursuivre en Master lorsqu’ils sont issus d’une Licence de Droit (85 %), de Sciences fondamentales (74 %) ou de Sciences et vie de la Terre (72 %) que lorsqu’ils sont issus d’autres disciplines (entre 53 et 62 %).
Parmi les étudiants inscrits pour la première fois en première année de Master (
M1) en 2015, 53 % ont obtenu leur diplôme à l’issue des deux années de formation, et 65 % au total avec une année supplémentaire (
graphique 20.05), soit 2 points de plus qu’en 2010. La même progression est observée pour le taux de passage de première en seconde année de Master, qui se monte à 61 % en 2015 (
graphique 20.06). La tendance à la hausse du taux de passage
M1-
M2 s’accentue à partir de 2016 (+ 1 point en un an), et surtout entre 2016 et 2017, suite à la réforme des Masters : 67 % des étudiants entrés en
M1 en 2017 passent en seconde année en 2018‑2019, soit 5 points de plus que l’année précédente.