À peine plus d’un quart des étudiants en Licence obtiennent leur diplôme à l’issue de trois années de formation. Ainsi, 28 % des étudiants inscrits pour la première fois en première année de Licence (L1) en 2015 ont obtenu une Licence au bout de trois ans, à la session 2018. Avec une année de plus, la proportion croît sensiblement pour atteindre 41 %. Avec deux années de plus, elle s’établit à 45 % pour ceux qui sont entrés en 2014 (
tableau 22.01). Ces taux relativement faibles sont liés pour l’essentiel aux nombreux abandons à l’issue de la première année de licence, le cas échéant suivis d’une réorientation vers d’autres filières de formation (
tableau 22.02).
Les perspectives de réussite en Licence sont fortement liées au type de baccalauréat détenu par l'étudiant : si plus de la moitié des bacheliers généraux obtiennent leur Licence au bout de 3, 4 ou 5 ans, les bacheliers technologiques ne sont que 20 % dans ce cas et les bacheliers professionnels moins de 8 %. Une large majorité des bacheliers technologiques et professionnels ont abandonné leur formation avant la troisième année (respectivement 69 % et 84 %) (
tableau 22.02).
Après quelques années de stabilité autour de 41 %, le taux de passage entre la 1ère et la 2ème année de licence des néo-bacheliers 2018 inscrits en Licence à la rentrée 2018 s’est amélioré de plus de 4 points par rapport à celui de 2016 pour s’établir à 45,5 %. La procédure Parcoursup a remplacé, à partir de 2018, la procédure
APB, dans le cadre de la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants adoptée en mars 2018. L’accroissement du taux de passage peut notamment être relié aux évolutions constatées sur les caractéristiques moyennes des étudiants admis en licence en 2018, statistiquement plus favorables à la réussite (âge plus faible au baccalauréat, mention plus élevée obtenue).
Le taux de passage en 2ème année de licence est plus élevé pour les étudiants assidus. Il atteint ainsi 50 % pour les étudiants qui ont obtenu au moins une note supérieure à 0 aux examens (hors «parcours aménagés »), soit 90 % des néobacheliers inscrits en L1 en 2018. Il dépasse même 60 % pour les étudiants particulièrement assidus, présents à au moins une épreuve (note non nulle) pour chaque unité d’enseignement où ils se sont inscrits. Pour autant, le passage en licence n’est pas totalement conditionné par la présence à tous les examens, compte tenu des règles de compensation qui peuvent être mises en place.
La réussite des étudiants inscrits en Licence professionnelle est élevée : 89 % des étudiants inscrits pour la première fois en Licence professionnelle en 2017 ont obtenu leur diplôme à la fin de l’année universitaire, et 2 % supplémentaires l’année suivante (
graphique 22.03). Le taux de réussite pour ce diplôme est fort quelle que soit la situation de l’étudiant l’année précédant sa première inscription.
Deux tiers des lauréats 2019 d’une Licence générale s’inscrivent en Master l’année suivante, dont 11 % en Master enseignement (
graphique 22.04). Ce pourcentage est resté stable depuis deux années, après une forte baisse à la rentrée 2017 due à la réforme législative adoptée fin 2016 (sélection à l’entrée et non plus entre les deux années de ce cursus).
Parmi les étudiants inscrits pour la première fois en première année de Master (
M1) en 2016, 54 % ont obtenu leur diplôme à l’issue des deux années de formation, et 66 % au total avec une année supplémentaire (
graphique 22.05). Pour la cohorte 2017, année de mise en place de la réforme des Masters, la réussite en deux ans augmente de près de quatre points pour s’établir à 58 %. Une nette progression est observée pour le taux de passage de 1ère en 2nde année de Master : celui de la cohorte 2018 s’élève à presque 70 % (
graphique 22.06). Ce pourcentage est de deux points plus élevé que pour la cohorte 2017, et de cinq points plus élevé que pour la cohorte 2016.