En 2017 (données semi-définitives), 2,9 Md€ ont été dépensés dans le cadre de travaux de
R&D en biotechnologies réalisés par les entreprises. Ainsi, environ 9 % de la dépense intérieure de recherche et développement expérimental des entreprises (DIRDE) est consacrée aux biotechnologies (
tableau 52.01). En nombre d’entreprises, ce domaine implique près de 11 % de l’ensemble des entreprises ayant une activité de
R&D en France. Le poids des biotechnologies en dépenses a fortement augmenté sur le long terme, passant de 5 à 9 % de la DIRDE globale de 2000 à 2017 (
graphique 52.02). Par contre, la proportion d’entreprises actives dans ce domaine est restée relativement stable sur la même période.
La
DIRD globale des entreprises concernées (tous domaines de recherche confondus) s’établit, quant à elle, à 6,0 Md€ : sur ce montant, la part des dépenses intérieures de recherche et développement dévolues aux biotechnologies est de 49 %.
Plus des deux tiers des entreprises actives en biotechnologies sont dites « spécialisées » dans ce domaine, c’est-à-dire qu’elles y consacrent au moins 75 % de leurs dépenses intérieures en
R&D. Ces entreprises spécialisées en biotechnologie réalisent 72 % de l’ensemble des dépenses en biotechnologie sur le territoire national, soit 2,1 Md€ d’investissements dédiés à ce domaine.
La
R&D en biotechnologies est davantage réalisée par des entreprises de petite taille (
graphique 52.03) : ainsi, 58 % des entreprises actives et 65 % des entreprises spécialisées dans ce domaine emploient moins de 20 salariés en 2017. Par comparaison, seuls 51 % de l’ensemble des entreprises actives en
R&D se situent dans cette première tranche d’effectifs.
En France, on compte relativement peu de grosses structures parmi les entreprises spécialisées en biotechnologies. En effet, seules 6 % d'entre elles ont un effectif salarié d'au moins 250 personnes, contre 10 % pour les entreprises actives dans ce domaine et 9 % pour l’ensemble des entreprises actives en
R&D.
L’effectif moyen des entreprises spécialisées s’établit à 96 salariés, contre 167 pour les entreprises actives en biotechnologie et 202 pour les entreprises actives en
R&D (
tableau 52.01).
Représentant à elle seule 54 % des dépenses de
R&D engagées en biotechnologies (
graphique 52.04), l’industrie pharmaceutique demeure, en 2017, la principale branche de recherche investissant dans ce domaine. Elle mobilise 10 % des entreprises actives sur le domaine, proportion stable sur un an. Quant à la branche « Activités spécialisées, scientifiques et techniques », bien qu’elle implique une très forte proportion d’entreprises actives en biotechnologies (48 % en 2017), son poids en dépenses se limite à 20 % de la DIRDE dédiée. Cette proportion est toutefois en hausse sur un an. Ces deux premières branches représentent ainsi, à elles deux, près des trois quarts de l’ensemble des dépenses de
R&D dévolues aux biotechnologies. L’industrie chimique occupe toujours la troisième place, avec 8 % du montant global des dépenses ciblées sur les biotechnologies et 7 % du nombre d’entreprises.