La
R&D en environnement s’inscrit au carrefour de multiples domaines, dans des logiques de transversalité, puisqu’un grand nombre d’actions peuvent avoir un effet positif sur l’environnement sans pour autant avoir la protection de l’environnement comme objectif principal. Elle englobe aussi la recherche concernant la gestion des ressources naturelles, l’utilisation rationnelle de l’énergie, les matériaux renouvelables ou la biodiversité. L’environnement concerne un grand nombre de domaines de la recherche et du développement expérimental.
En 2017, les dépenses de recherche et de développement expérimental du secteur des administrations et du secteur des entreprises, touchant à l’environnement, y compris les dépenses engagées dans les secteurs de l’Énergie et des Transports, peuvent être évaluées à 5,7 milliards d’euros (Md€).
Les dépenses de recherche pour l’environnement ont longtemps reposé majoritairement sur les administrations publiques. En 2000, leur part dans l’exécution des dépenses Environnement culminait à plus de 81 %. L’écart entre acteurs publics et privés s’est progressivement réduit, les entreprises réalisant près de 40 % des dépenses en 2017. Lorsque les domaines de l’Énergie et des Transports sont exclus, la part des entreprises dans les dépenses de
R&D liées à l’environnement s’élève à 64 % (
graphique 50.01).
Dans le secteur des entreprises, l’environnement, y compris Énergie et Transports représente 7 % de la dépense intérieure totale de la
R&D privée, soit 2,2 Md€. Trois branches de recherche réalisent 46 % de la dépense de
R&D en environnement alors qu’elles contribuent à la
DIRDE à hauteur de 21 % : Industrie Automobile, Industrie Chimique, et Énergie (
graphique 50.02a et
graphique 50.02b). Pour chacune de ces branches, l’environnement mobilise respectivement 14 %, 13 % et 21 % de l’ensemble de la
DIRDE. Les secteurs de l’agriculture et de l’industrie pharmaceutique consacrent pour leur part respectivement 6 % et 0,1 % de leur
DIRD aux préoccupations environnementales.
En 2017, les administrations publiques effectuent 3,4 Md€ de travaux de
R&D dans l’Environnement, dont 57 % au profit du secteur de l’Énergie. Hors Énergie et Transports, la dépense publique se décline en trois domaines de recherche aux objectifs spécifiques (Surveillance et protection de l’environnement planétaire (539 M€), suivi de la Recherche universitaire sur les milieux naturels (409 M€) et de l’objectif Exploration et exploitation de la terre et de la mer (180 M€)) (
graphique 50.03 et
fiche A5).
Les crédits budgétaires publics consacrés à la Recherche (
CBPRD) sont orientés à 5 % en direction du domaine Environnement en 2019. La part des crédits budgétaires destinés aux différents objectifs de ce domaine s’élève à 0,8 Md€. Les objectifs Énergie et Transports, qui incluent les préoccupations environnementales, représentent 7 % des crédits budgétaires, soit 1,1 Md€, pour l’essentiel consacré à la fission et fusion nucléaire, et à la gestion des déchets radioactifs (
graphique 50.04a et
graphique 50.04b). En 2019, l’
ANR et
Bpifrance, ainsi que le ministère en charge de l’industrie, se sont engagés pour 60 M€ pour financer des travaux de
R&D portant sur les technologies de l’environnement ou tenant compte des impacts environnementaux. La participation directe du ministère en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation s’élève à 128 M€ pour le domaine Environnement
stricto sensu et à 153 M€ pour le domaine de l'Energie. Ces moyens sont déployés dans le cadre de la Formation par la recherche et à la Recherche universitaire et au profit du programme scientifique d'
ITER.