À la rentrée 2019, 37 502 étudiants en situation de handicap sont recensés dans les établissements d’enseignement supérieur publics sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et dans les formations d’enseignement supérieur des lycées publics et privés sous contrat. En un an, leur effectif a progressé de + 8,5 % soit +2 949 étudiants en situation de handicap. Une très forte proportion d’entre eux (88,6%) est inscrite à l’université (
tableau 14.01) et bénéficie d’un accompagnement au titre du handicap. En moyenne, à l’université, leur effectif a augmenté de 12,5 % par an depuis 2005 (
graphique 14.02). Mouvement général d'allongement de la durée des études, personnalisation, diversification et meilleure connaissance des dispositifs d'accompagnement expliquent cette progression.
La mixité des étudiants en situation de handicap dans les formations de l’enseignement supérieur est variable. A la rentrée 2019, si les femmes représentent 55 % des étudiants en situation de handicap recensés, elles sont 57 % en universités (dont les écoles d’ingénieur interne), 33,6 % dans les écoles d’ingénieurs hors universités, 28,3 % en
STS et 28,4 % en
CPGE.
Un meilleur accès à l’enseignement supérieur et des dispositifs d'accompagnement plus nombreux et mieux connus expliquent la progression importante du nombre d'étudiants en situation de handicap en Licence : + 19,5% par rapport à 2018. Si l’entrée dans l’enseignement supérieur se fait dans les mêmes proportions pour la population en situation de handicap que pour la population générale, la répartition des étudiants en situation de handicap recensés se distingue de celle de l'ensemble des étudiants (
graphique 14.03) au cours du parcours de formation. Ils se concentrent en Licence et deviennent moins nombreux au fil du cursus universitaire. Néanmoins et tout au long du parcours de formation, Licence et Master, une réduction significative de l’écart entre la répartition des étudiants en situation de handicap et celle de la population totale se confirme depuis plusieurs années. Cette amélioration dans les parcours suggère que l’accompagnement mis en œuvre répond aux besoins spécifiques de ces étudiants. En outre, la mise en place des politiques handicap d’établissement, rendues obligatoires dans les universités depuis la loi du 22 juillet 2013, contribue à améliorer la réussite des étudiants en œuvrant pour la mise en accessibilité des formations et des services offerts aux étudiants.
Dans les universités, les étudiants en situation de handicap s'inscrivent plus fréquemment en
IUT, en Lettres, Langues et Sciences humaines. On les trouve moins fréquemment dans les filières de Droit, Économie, Gestion et Santé (
graphique 14.04). Ces écarts tendent à s’atténuer depuis plusieurs années, mais type de handicap et choix des parcours de formation restent liés (
graphique 14.05).
En 2019, 73,6 % des étudiants en situation de handicap bénéficient d’un plan d’accompagnement pour le suivi des études pouvant inclure des aides humaines (preneurs de notes, interprètes, codeurs, soutien spécifique), des aides techniques ou des aménagements de parcours. Si le cadre est le même pour tous les étudiants quel que soit leur lieu de formation, les réponses apportées sont adaptées à la spécificité de leurs besoins en fonction de l’environnement de formation choisi. 86,8 % des étudiants en situation de handicap bénéficient, lors des examens, d'un aménagement des modalités de passation (adaptation des épreuves, mise en accessibilité des supports, interprète en langue des signes française, codeur en langage parlé complété, temps majoré) (
tableau 14.06).