les étudiants en formation dans l’enseignement supérieur

En 2019‑20, on recense 2 725 300 inscriptions dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer (DOM), hors inscriptions simultanées en licence et en CPGE (graphique 12.01). Cet effectif, en hausse pour la onzième année consécutive, progresse cette année de 1,6 % par rapport à 2018 (soit + 43 300 inscriptions). Elle fait suite à une hausse de + 2,1 % en 2018 liée à l’augmentation exceptionnelle du nombre de bacheliers en 2018 expliquée par le boom démographique de l’an 2000. La croissance sur les dernières années est très vigoureuse. En cinq ans, à dispositif équivalent (voir méthodologie), l’enseignement supérieur a accueilli 234 700 étudiants supplémentaires (+ 9,6 %). La croissance était un peu plus faible sur les cinq années précédentes avec 154 000 étudiants de plus entre 2009 et 2014 (tableau 12.02). L’évolution démographique aurait entraîné une hausse de 12 900 jeunes inscrits en 2019‑20 par rapport à l’année 2014‑15. Aussi l’augmentation des effectifs s’explique-t-elle, à 95 % par un « effet scolarisation », massif depuis 2014 (+ 221 800 étudiants). Cet effet était beaucoup plus modeste sur les cinq années précédentes (+ 61 200 étudiants) et expliquait 40 % de la hausse des effectifs entre les rentrées 2009 et 2014 (voir méthodologie ci-contre).

En 2019‑20, 1 635 400 étudiants sont inscrits dans les universités de France métropolitaine et des départements d’outre-mer, ce qui représente 60,0 % de l’ensemble des inscriptions dans l’enseignement supérieur (graphique 12.03). Les inscriptions en cursus licence représentent 61 % sur l’ensemble des étudiants inscrits à l’université. Le cursus master rassemble 36 % des étudiants et le cursus doctorat 3 %.

À l’université, les effectifs ont augmenté de 8,3 % en 5 ans, contre 5,9 % durant la période quinquennale précédente (graphique 12.04). L’évolution par discipline est très contrastée. Les effectifs en Sciences et en Staps sont extrêmement dynamiques tout le long de la décennie : après avoir crû de 10,5 % entre 2009 et 2014, ils progressent de 13,6 % entre 2014 et 2019. En santé, la progression est également vive : + 9,1 % puis + 6,7 %. En Art, lettres, langues et SHS, les cinq dernières années enregistrent une vive progression (+ 9,9 %) après + 3,7 % les cinq précédentes années. Les évolutions en Droit ainsi qu’en Economie AES sont plus modérées sur les cinq dernières années (respectivement + 1,8 % et + 3,9 %).

Un étudiant sur cinq fréquente un établissement d’enseignement privé, soit 562 700 étudiants (fiche 10). Les écoles de commerce, gestion et comptabilité (hors STS) comptent 35 % des étudiants du secteur privé, 14 % sont en lycée (STS, CPGE), 12 % dans une école privée d’ingénieur et 10 % dans une école paramédicale ou menant aux fonctions sociales, 8 % sont dans une école artistique ou culturelle et 7 % dans un établissement d’enseignement universitaire privé.

La mixité des formations de l'enseignement supérieur est très variable : alors qu'en 2019‑20 elles représentent 55,6 % des étudiants, les femmes en constituent la moitié en STS et en écoles de commerce, gestion et comptabilité, 42,3 % en CPGE et 40,7 % en IUT (graphique 12.05). À l'inverse, les formations paramédicales et sociales comprennent 84,4 % de femmes. À l'université, elles sont 69,7 % dans les filières Langues, lettres et sciences humaines. En dix ans, leur part a légèrement progressé dans les formations scientifiques à l’université, mais reste encore minoritaire.