Du démarrage du dispositif (en 2002) à 2005, la
VAE après examen par un jury dans les universités et au Cnam augmente rapidement (
graphique 29.01), pour atteindre 4 000 bénéficiaires en 2007. Ses effectifs amorcent une baisse, non régulière, à partir de 2013. En 2019, la
VAE concerne 3 600 bénéficiaires, comme en 2018, dont 74 % obtiennent une
VAE totale. Cette part croît jusqu’en 2017 : elle était de 30 % en 2003, 50 % en 2008, 74 % en 2017 et est stable depuis.
La Licence professionnelle et le Master sont les diplômes les plus obtenus en
VAE, avec 42 % et 39 % de bénéficiaires (
tableau 29.02). La
VAE est moins souvent totale pour les diplômes les plus élevés. Plus de huit bénéficiaires d’une Licence professionnelle ou d’un
DUT sur dix obtiennent leur diplôme totalement contre sept sur dix pour ceux d’un Master et Doctorat et moins d’un sur deux pour ceux d’un diplôme d’ingénieur.
Le droit-économie-gestion et les sciences-technologie-santé constituent les deux domaines disciplinaires les plus concernés par la
VAE, avec 39 % et 37 % des diplômes délivrés (
graphique 29.03). Ces deux domaines couvrent la quasi-totalité des Licences professionnelles (45 % et 41 %) ainsi qu’une large part des Masters et Doctorats (39 % et 29 %), qui sont néanmoins un peu plus diversifiés (22 % sont délivrés en sciences humaines et sociales).
Les titulaires d’un diplôme de niveau Bac + 2 ou Bac + 3 sont les plus nombreux parmi les bénéficiaires de
VAE : respectivement 39 % et 25 % en 2019. Les candidats à la
VAE visent et obtiennent majoritairement un diplôme du niveau juste supérieur à celui dont ils sont déjà titulaires. Ainsi près de la moitié des diplômés des Licences professionnelles sont titulaires d’un Bac + 2 ; ils représentent 22 % de l’ensemble des bénéficiaires (
graphique 29.04). La proportion est la même (48 %) pour les diplômés des Masters et Doctorats qui sont titulaires d’un Bac + 3, et qui, eux, représentent 17 % de l’ensemble. Mais les Licences professionnelles sont également délivrées près d’une fois sur trois à des titulaires d’un diplôme de niveau Bac, soit un diplôme de niveau plus inférieur. De même, un peu plus de 25 % des Masters et Doctorats sont obtenus par des titulaires d’un Bac + 2 et 15 % par des titulaires d’un Bac +5, soit un diplôme de niveau équivalent.
En 2019, les bénéficiaires de la
VAE sont autant des hommes que des femmes (
tableau 29.05). Neuf bénéficiaires de la
VAE sur dix ont un emploi. Les cadres sont les plus nombreux (39 %), suivis des employés (32 %) et des professions intermédiaires (24 %). Les cadres sont plus fréquemment des hommes (52 %) et les employés des femmes (58 %).
Une démarche de
VAE, dans les universités, dure en moyenne 16 mois du dépôt du dossier de recevabilité à l’examen du dossier de
VAE par un jury. Auxquels peuvent s’ajouter en moyenne 10 mois quand le jury accorde une
VAE partielle avec des préconisations nécessaires pour obtenir un diplôme complet.
En 2019, 35 % des universités proposent un accompagnement avant le dépôt du dossier de
VAE et 75 % un accompagnement post-recevabilité. L’accompagnement est à la fois individuel et collectif dans 60 % des universités et dans 20 % il est dispensé par un prestataire extérieur pour tout ou partie.
Une démarche de
VAE a un coût (recevabilité, rédaction du dossier de
VAE…). Dans la répartition globale des financements des bénéficiaires d’une
VAE dans les universités, les entreprises (26 %), les gestionnaires des fonds de formation professionnelle (29 %) et l’autofinancement (26 %) devancent les fonds publics (16 %).