Pour la période 2014‑2020, l’Union européenne a prévu de dédier un budget d’environ 77 Md€ à la recherche, au développement et à l’innovation, soit près d’1,5 fois le budget alloué lors de l’exercice précédent. Fin 2020, la Commission a engagé plus de 90 % de ce budget.
Entre janvier 2014 et décembre 2020, les équipes françaises ont répondu à 707 appels à projets sur 829 et obtenu un taux de succès de 17,7 %, soit 2,4 points de plus que le taux de succès moyen. En matière de réussite, la France se place ainsi devant l’Allemagne et le Royaume-Uni (respectivement 16,9 % et 15,5 %) (
tableau 31.01).
Avec 6,8 Md€, soit 11,2 % des financements alloués, la France conserve sa troisième place historique des pays bénéficiaires, derrière l’Allemagne (14,8 %) et le Royaume-Uni (11,9 %) (
graphique 31.02). A seulement 10,1 % en 2013, cette proportion tend à progresser depuis le début du programme
H2020.
La place de la France dans les domaines du nucléaire et de l’espace reste prépondérante (
graphique 31.03a,
graphique 31.03b). A travers plusieurs appels à projets la Commission subventionne par exemple le Centre national d’études spatiales, membre du Space Surveillance and Tracking consortium (SST). Ces projets de recherche visent à améliorer et à renforcer la surveillance de l’espace à l’échelle de l’
UE. L’objectif est de protéger tout le secteur spatial européen, outils et services qui sont essentiels à la sûreté et à la sécurité des économies et des citoyens européens.
En France, les bourses ERC représentent le programme le plus attractif avec 19,7 % de la totalité des financements obtenus. Ainsi, les porteurs français bénéficient en moyenne de 1 661 k€ par projet ERC. La recherche fondamentale en Physical Sciences and Engineering concentre plus de la moitié des subventions allouées aux bourses individuelles ERC françaises. Dans ce panel, les bourses perçues par les starting grants sont les plus nombreuses et celles perçues par les consolidator grants les plus dotées (
graphique 31.04). Par exemple dans le domaine de la physique de la matière condensée, un consolidator grant perçoit en moyenne 1 896 k€ par projet.
L’Allemagne constitue toujours le partenaire privilégié de la France (
graphique 31.05). Les équipes allemandes sont présentes dans près de sept projets sur dix impliquant au moins une équipe française. Depuis 2013, la collaboration franco-allemande s’intensifie pour mener à bien le plan européen d’action pour la 5G. La Commission souhaite que le réseau de cinquième génération soit déployé à grande échelle dans le marché unique numérique et qu’il s’y développe dans la décennie à venir. Pour cela un partenariat public-privé (5GPPP) est signé entre la Commission et les industriels européens des télécommunications. Cet accord associe des organisations comme La Fraunhofer-Gesellschaft, le
CEA et des entreprises comme Nokia et Orange.
Avec 9,7 % des participations et 9,5 % des projets coordonnés, la France se situe en quatrième position, derrière l’Espagne qui se positionne en deuxième position (10,6 % des participations et 12,2 % des projets coordonnés) (
tableau 31.01).