Le nombre de publications scientifiques a augmenté de 40 % entre 2009 et 2019, notamment stimulé par la production fortement croissante des pays émergents comme la Chine, devenue le premier producteur mondial, et l’Inde (
graphique 30.01). En 2019, la France est le 8ème pays produisant le plus de publications scientifiques. En attribuant à chaque pays sa contribution aux publications, soit une fraction pour les co‑publications internationales, il est possible de calculer des parts nationales du total mondial. En Europe, la France se situe derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie avec une part de 2,6 % des publications mondiales (
graphique 30.02). Parmi les 10 premiers contributeurs européens, seuls la Pologne et le Danemark accroissent légèrement leur part mondiale de publications.
Entre 2009 et 2017, la dynamique des indices d’impact (nombre de citations par publication à 3 ans, relativement à la moyenne mondiale) varie aussi selon les pays. Les indices d’impact progressent pour le Royaume-Uni, l’Australie, l’Italie (
graphique 30.03). Comme pour les Pays-Bas, les États-Unis, le Canada, l’Allemagne et l’Espagne, l’indice baisse pour la France, passant sous la moyenne mondiale. L’indice d’impact de la Chine dépasse pour la 1ère fois la moyenne mondiale pour les publications de 2017 (à 1,03).
Les taux de co‑publications internationales tendent à augmenter, mais de façon variable selon les pays (
graphique 30.04). En 2019, le taux de co‑publications avec au moins une institution à l’étranger dépasse 63 % pour la France, comparable à celui du Royaume-Uni (64 %) et supérieur à celui de l’Allemagne (58 %) Les États-Unis ont une part de co‑publications internationales plus faible (42 %), notamment du fait de leur taille. Leurs co‑publications internationales sont néanmoins en augmentation depuis 2009. La part des co‑publications internationales des pays asiatiques tend à être plus faible à taille équivalente ; entre 26 % et 35 % pour le Japon, la Chine, l’Inde et la Corée. La part des co‑publications internationales a néanmoins fortement augmenté, notamment pour la Chine (+ 56 %) et le Brésil (+ 60 %).
Le premier pays partenaire de la France est les États-Unis, avec plus du quart des co‑publications internationales (
graphique 30.05). Le Royaume-Uni est le deuxième partenaire de la France, avec une part légèrement supérieure à celle de l’Allemagne. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont des partenaires plus importants pour la France que la France ne l’est pour eux. À l’inverse, la France est un partenaire plus important pour l’Italie, l’Espagne, la Suisse, le Canada, les Pays-Bas et surtout la Belgique. La Chine est devenue un partenaire plus important, mais sa part dans les co‑publications de la France, à 11 %, reste inférieure à son poids dans les publications et les co‑publications mondiales.