Du démarrage du dispositif (en 2002) à 2005, la
VAE après examen par un jury dans les universités et au Cnam augmente rapidement (
graphique 27.01), pour atteindre 4 000 bénéficiaires en 2007. Ses effectifs amorcent une baisse, non régulière, à partir de 2013. En 2018, la
VAE concerne 3 600 bénéficiaires, dont 74 % obtiennent une
VAE totale. Cette part croît sur toute la période ; elle était de 30 % en 2003 et 50 % en 2008.
La Licence professionnelle et le Master sont les diplômes les plus obtenus en
VAE, avec 45 % et 35 % de bénéficiaires (
tableau 27.02). La
VAE est moins souvent totale pour les diplômes les plus élevés. Plus de huit bénéficiaires d’une Licence professionnelle sur dix obtiennent leur diplôme totalement contre sept sur dix d’un Master ou Doctorat et un sur deux d’un diplôme d’ingénieur.
Le droit-économie-gestion et les sciences-technologie-santé constituent les deux domaines disciplinaires les plus concernés par la
VAE, avec 42 % et 36 % des diplômes délivrés (
graphique 27.03). Ces domaines couvrent la quasi-totalité des Licences professionnelles (49 % et 39 %) ainsi qu’une large part des Masters et Doctorats (41 % et 27 %), qui sont néanmoins plus diversifiés (23 % sont délivrés en sciences humaines et sociales).
Les candidats à la
VAE visent majoritairement l’obtention d’un diplôme du niveau juste supérieur. Ainsiles titulaires d’un diplôme de niveau Bac +2 sont les plus nombreux parmi les bénéficiaires de
VAE : 39 % en 2018 (
graphique 27.04). Ainsi près de la moitié des diplômés des Licences professionnelles sont titulaires d’un Bac +2 ; ils représentent 22 % de l’ensemble des bénéficiaires. La proportion est la même (49 %) pour les diplômés d’un Master ou Doctorat qui sont titulaires d’un Bac +3, et qui, eux, représentent 17 % de l’ensemble. Mais les Licences professionnelles sont également délivrées près d’une fois sur trois à des titulaires d’un diplôme de niveau Bac. De même, un quart des Masters et Doctorats sont obtenus par des titulaires d’un Bac +2. Par ailleurs, 6 % des Masters et Doctorats sont délivrés à des titulaires d’un Bac +5, soit, dans le premier cas, des diplômes de niveau équivalent.
En 2018, près de 75 % des bénéficiaires de
VAE ont entre 30 et 49 ans, hommes et femmes à parts égales. Les bénéficiaires de la
VAE partielle sont un peu plus souvent des femmes (54 %) et sont un peu moins âgés : 15 % ont 50 ans et plus contre 20 % pour ceux de la
VAE totale. Neuf bénéficiaires de la
VAE sur dix ont un emploi. Les cadres sont les plus nombreux (39 %), suivis des employés (29 %) et des professions intermédiaires (24 %). Les cadres sont plus fréquemment des hommes (56 %) et les employés des femmes (57 %).
Une démarche de
VAE dure en moyenne 16 mois du dépôt du dossier de recevabilité à l’examen du dossier de
VAE par un jury. Auxquels peuvent s’ajouter en moyenne 6 mois quand le jury accorde une
VAE partielle avec des préconisations nécessaires pour obtenir un diplôme complet. En 2018, deux-tiers des bénéficiaires de la
VAE sont accompagnés dans leur démarche, cumulant le plus souvent les modes d’accompagnement : près de 50 % choisissent un accompagnement individuel et collectif et un peu de 80 % un accompagnement en présentiel et à distance.
Une démarche de
VAE a un coût (recevabilité, rédaction du dossier de
VAE…). L’employeur constitue le principal financeur des
VAE délivrées dans les universités (64 %), et plus particulièrement pour les salariés du secteur privé (77 %). Plus d’un tiers des agents de la fonction publique (34 %) financent eux-mêmes leur
VAE, l’autofinancement concernant un quart de l’ensemble des bénéficiaires.