La
R&D en environnement s’inscrit au carrefour de multiples domaines, dans des logiques de transversalité. En effet, un grand nombre d’actions peuvent avoir un effet positif sur l’environnement sans pour autant avoir la protection de l’environnement comme objectif principal. Elle englobe aussi la recherche concernant la gestion des ressources naturelles, l’utilisation rationnelle de l’énergie, les matériaux renouvelables ou la biodiversité. L’environnement concerne un grand nombre de domaines de la recherche et du développement expérimental.
En 2018, les dépenses de recherche et de développement expérimental du secteur des administrations et du secteur des entreprises, touchant à l’environnement, y compris les dépenses engagées dans les secteurs de l’énergie et des transports, sont estimées à 5,5 milliards d’euros (Md€).
Les dépenses de recherche pour l’environnement ont longtemps reposé majoritairement sur les administrations publiques. En 2000, leur part dans l’exécution des dépenses environnement atteignait 81 %. L’écart entre acteurs publics et privés s’est progressivement réduit, les entreprises réalisant 40 % des dépenses en 2018. Lorsque les domaines de l’énergie et des transports sont exclus, la part des entreprises dans les dépenses de
R&D liées à l’environnement s’élève à 55 % (
graphique 51.01).
Dans le secteur des entreprises, l’environnement, y compris énergie et transports représente 6 % de la dépense intérieure totale de la
R&D privée, soit 2,2 Md€. Trois branches de recherche réalisent 44 % de la dépense de
R&D en environnement alors qu’elles contribuent à la
DIRDE à hauteur de 21 % : industrie automobile, industrie chimique et énergie (
graphique 51.02a et
graphique 51.02b). Pour chacune de ces branches, l’environnement mobilise respectivement 11 %, 13 % et 25 % de l’ensemble de la
DIRDE. L’agriculture et l’industrie pharmaceutique consacrent respectivement 6 % et 0,1 % de leur
DIRD aux préoccupations environnementales.
En 2018, les administrations publiques effectuent 3,3 Md€ de travaux de
R&D dans l’environnement, dont 45 % au profit du secteur de l’énergie. Hors énergie et transports, la dépense publique se décline en trois domaines de recherche aux objectifs spécifiques : surveillance et protection de l’environnement planétaire (920 M€), recherche universitaire sur les milieux naturels (511 M€) et exploration et exploitation de la terre et de la mer (156 M€), (
graphique 51.03 et
fiche A5).
En 2019, 5 % des crédits budgétaires publics consacrés à la recherche (
CBPRD) sont destinés à l’environnement. La part des crédits budgétaires destinés aux différents objectifs de ce domaine s’élève à 0,8 Md€. Les objectifs énergie et transports, qui incluent les préoccupations environnementales, représentent 7 % des crédits budgétaires, soit 1,1 Md€, pour l’essentiel consacré à la fission et fusion nucléaire, et à la gestion des déchets radioactifs (
graphique 51.04a et
graphique 51.04b). En 2019, l’
ANR et
Bpifrance, ainsi que le ministère en charge de l’industrie, se sont engagés pour 60 M€ pour financer des travaux de
R&D portant sur les technologies de l’environnement ou tenant compte des impacts environnementaux. La participation directe du ministère en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation s’élève à 128 M€ pour le domaine environnement stricto sensu et à 153 M€ pour le domaine de l'énergie. Ces moyens sont déployés dans le cadre de la formation par la recherche et à la recherche universitaire et au profit du programme scientifique d'
ITER.