La recherche et développement expérimental (
R&D) en environnement s’inscrit au carrefour de multiples domaines, dans des logiques de transversalité. En effet, un grand nombre d’actions peuvent avoir un effet positif sur l’environnement sans pour autant avoir la protection de l’environnement comme objectif principal. Elle englobe aussi la recherche concernant la gestion des ressources naturelles, l’utilisation rationnelle de l’énergie, les matériaux renouvelables ou la biodiversité. L’environnement concerne donc un grand nombre de domaines de la
R&D.
En 2020, les dépenses de
R&D du secteur des administrations et du secteur des entreprises, touchant à l’environnement, y compris les dépenses engagées dans les secteurs de l’énergie et des transports, sont estimées à 5,1 milliards d’euros (Md€).
Les dépenses de recherche pour l’environnement ont longtemps reposé majoritairement sur les administrations publiques. En 2000, leur part dans l’exécution des dépenses environnement atteignait 81 %. L’écart entre acteurs publics et privés s’est progressivement réduit, les entreprises réalisant 43 % des dépenses en 2020. Lorsque les domaines de l’énergie et des transports sont exclus, la part des entreprises dans les dépenses de
R&D liées à l’environnement s’élève à 57 % (
graphique 52.01).
Dans le secteur des entreprises, l’environnement y compris énergie et transports représente 6 % de la dépense intérieure totale de la
R&D privée, soit 2,2 Md€. Trois branches de recherche réalisent 41 % de la dépense de
R&D en environnement alors qu’elles contribuent à la
DIRDE à hauteur de 20 % : l’industrie automobile, l’industrie chimique et l’énergie (
graphique 52.02a et
graphique 52.02b). Pour chacune de ces branches, l’environnement mobilise respectivement 11 %, 11 % et 23 % de l’ensemble de la
DIRDE. L’agriculture et l’industrie pharmaceutique consacrent respectivement 7 % et 0,1 % de leur
DIRD aux préoccupations environnementales.
En 2020, les administrations publiques effectuent 2,9 Md€ de travaux de
R&D dans l’environnement, dont 46 % au profit du secteur de l’énergie. Hors énergie et transports, la dépense publique se décline en trois domaines de recherche aux objectifs spécifiques : surveillance et protection de l’environnement planétaire (705 M€), recherche universitaire sur les milieux naturels (417 M€) et exploration et exploitation de la terre et de la mer (101 M€), (
graphique 52.03 et
fiche A5).
En 2022, 6 % des crédits budgétaires publics consacrés à la recherche (
CBPRD) sont destinés à l’environnement. Le montant des crédits budgétaires destinés aux différents objectifs de ce domaine s’élève à 1,0 Md€. Les objectifs énergie et transports, qui incluent les préoccupations environnementales, représentent 7 % des crédits budgétaires, soit 1,3 Md€, pour l’essentiel (0,7 Md€) consacré à la fission et fusion nucléaire et à la gestion des déchets radioactifs (
graphique 52.04a et
graphique 52.04b).