En 2019, la recherche publique dispose de 21,4 milliards d’euros (Md€) de ressources pour l’ensemble de son activité de
R&D (travaux réalisés en interne ou sous-traités à l’extérieur). Ces ressources se répartissent en dotations budgétaires de l’État (60 %), en ressources contractuelles (25 %) et en ressources propres (15 %) (
tableau 46.01).
Le financement de la recherche publique provient essentiellement des crédits budgétaires de la mission interministérielle recherche et enseignement supérieur (
MIRES, 49 %) et dans une moindre mesure de contributions d’autres crédits budgétaires (11 %). Ces crédits de la
MIRES sont pour partie destinés à couvrir les dépenses liées à l’exploitation courante (personnel et fonctionnement) et les dépenses d’investissement des opérateurs de la recherche publique et pour autre partie destinés aux transferts notamment aux entreprises (
graphique 46.02).
Les dotations budgétaires de l’État représentent 66 % des ressources des établissements d’enseignement supérieur et de recherche – hors centres hospitaliers universitaire (
CHU) et centres de lutte contre le cancer (
CLCC) – et 70 % des ressources des organismes de recherche et services ministériels. En revanche, seulement 8 % des ressources des institutions sans but lucratif proviennent de dotations budgétaires de l’État (
graphique 46.03).
En 2019, 60 % des financements contractuels sont issus du secteur public soit 3,2 Md€ (
graphique 46.04). Parmi ces financements publics contractuels, 69 % sont des financeurs directs (l’
ANR, l’Ademe, l’
Inca,
Bpifrance, la Caisse des dépôts et les collectivités territoriales). Les financeurs publics directs apportent au secteur de l’enseignement supérieur 1,1 Md€ soit près des deux tiers de ses ressources contractuelles (65 %).
Les entreprises implantées en France apportent 0,9 Md€ de ressources contractuelles au secteur public dont près de la moitié revient aux
EPIC. L’étranger – qui regroupe l’Union européenne, les organisations internationales et les opérateurs publics ou privés se trouvant hors du territoire – contribue pour 1,2 Md€ à la recherche publique, soit 23 % des ressources contractuelles.
En prenant en compte les ressources en provenance du Programme des investissements d'avenir (
PIA), l’
ANR fournit à elle seule 1,2 Md€ au secteur public, soit 22 % de l’ensemble des ressources contractuelles (
graphique 46.05). 49 % des fonds de l’
ANR sont destinés à l’enseignement supérieur, soit 35 % de ses ressources contractuelles.
Les ressources propres de la recherche publique proviennent principalement des redevances de la propriété intellectuelle, des dons, des legs et des prestations de services. Elles représentent 15 % de la
R&D du secteur public (
graphique 46.02). Leur part est structurellement plus importante dans les institutions sans but lucratif (45 %), qui comprennent les instituts Pasteurs et Curie. Quant aux centres hospitaliers universitaires, ils dépendent surtout de ressources propres (à 75 %), pour l’essentiel composées de dotations au titre de la mission d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation (
MERRI) (49 % de leurs ressources) (
graphique 46.03).