En 2021‑22, le nombre de mobilités sortantes d’études Erasmus+ s’établit à 35 745, soit 66 % de l’ensemble des mobilités des étudiants. Ces mobilités d’études progressent de 54 % par rapport à 2020‑21 et atteint un niveau supérieur à celui connu avant la crise sanitaire. Malgré la prolongation de la crise sanitaire, la mobilité de stage sortante — particulièrement touchée l’année précédente — connait également en 2021‑22 un rebond avec une augmentation de 61 % par rapport à 2020‑21 et retrouve son niveau de 2018‑19 (
graphique 15.01).
Depuis 2015, la mobilité internationale de crédit permet des mobilités sortantes d’études ou de stage, à l’extérieur des pays du programme, ou des mobilités entrantes (depuis ces derniers vers la France). Conséquence de la fin de la crise sanitaire, ces mobilités augmentent sensiblement en 2021‑22, passant de 710 en 2020‑21 à 1 687 en 2021‑22 (+ 138 %). Les années académiques 2018‑19 et 2021‑22 se distinguent par un nombre élevé de mobilités, avec respectivement 1 681 et 1 687 mobilités enregistrées. Ces chiffres représentent non seulement une reprise significative après la période de baisse due à la pandémie de COVID-19, mais ils témoignent également d'une croissance par rapport aux années antérieures à la crise sanitaire.
La mobilité étudiante sortante est principalement féminine (59 % des mobilités sont réalisées par des femmes) (
tableau 15.02). Celles-ci sont mieux représentées dans les mobilités d’études (60 %) que dans les mobilités de stage (57 %). Près de 90 % des mobilités sortantes sont réalisées en cycle licence ou master : 43 % en niveau licence et 46 % en niveau master. Les étudiants en
BTS ou
DUT et les doctorants sont sous-représentés et représentent à peine 9 % des mobilités en général. Les filières les mieux représentées sont le commerce, l’administration et le droit (33 %). 22 % des étudiants sont inscrits en formation d’ingénierie et 14 % en lettres et arts. Les étudiants en mobilités sortantes d’étude ou de stage sont surreprésentés en ingénierie et en commerce, administration et droit (56 %).
Le premier pays de destination des étudiants inscrits en France reste l’Espagne, avec 19 % des étudiants en mobilité Erasmus +, suivi par l’Allemagne (10 %) et l’Italie (9 %) (
graphique 15.03). La part de ces trois pays dans la mobilité des étudiants depuis la France est importante car elle représente plus d’un tiers (38 %) des mobilités sortantes. La Belgique et le Royaume-Uni représentent chacun autour de 6 % des étudiants en mobilité. Les pays de destination diffèrent selon le type de mobilité. La Belgique, les Pays-Bas, Malte et le Luxembourg sont des destinations beaucoup plus plébiscitées pour leur mobilité de stage que pour leur mobilité d’étude. Le Brexit a eu un réel impact sur les mobilités entrantes au Royaume-Uni. En effet, depuis le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni ne participe plus au programme Erasmus+. En 2015‑16, le Royaume-Uni était la première destination en termes de mobilités étudiantes Erasmus+ (7 798). En 2021‑22, le pays recule à la 5ème position avec seulement 3 301 mobilités soit une baisse de près de 58 %. En 2021‑22 , la Russie est le premier pays d’accueil des étudiants dans le cadre des mobilités internationales de crédit, suivi par le Canada et les États-Unis.