la mobilité étudiante Erasmus + dans l’enseignement supérieur

Entre 2008 et 2015, le nombre d’étudiants, inscrits dans l’enseignement supérieur en France, en mobilité (mobilité de stage et mobilité d’études) en Europe dans le cadre du programme Erasmus +, a progressé de 45,6 %, passant ainsi de 28 283 à 41 170 (graphique 15.01). Cette hausse de la mobilité étudiante est principalement due à la très forte augmentation de la mobilité de stage (+ 172 % en 7 ans passant de 4 723 à 12 840 mobilités). Elle représente 31,2 % de l’ensemble des mobilités, soit 5 points de plus que la moyenne européenne. Sur la même période, la mobilité d’études progresse de 20 % (de 23 560 à 28 330). En 2015‑16, ces étudiants en mobilité Erasmus + représentent 17 ‰ de la population étudiante.

En comparaison avec les autres pays du programme, la France est le premier pays d’envoi d’étudiants en mobilité Erasmus + en effectifs, devant l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie (graphique 15.02). En revanche, rapporté au nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur, elle se situe en 17e position, devant l’Allemagne mais derrière l’Espagne et l’Italie.

La mobilité étudiante Erasmus + au départ de la France est principalement féminine (tableau 15.03). Elle se déroule à proportion équivalente au cours du cycle de licence et du cycle master (respectivement 45 % chacun). La mobilité de stage se distingue par une part importante de la mobilité en cycle court, BTS ou DUT, et en cycle master. La mobilité d’études se concentre sur le cycle licence. Plus d’un tiers des étudiants en mobilité Erasmus + suivent un cursus en commerce, administration ou droit. 19,5 % sont inscrits en formation d’ingénierie et 17,8 % en arts et humanités. Les étudiants en mobilité de stage sont surreprésentés en sciences et ingénierie et ceux en mobilité d’études en arts et humanités et en sciences sociales. Un étudiant sur deux en mobilité Erasmus + est inscrit à l’université. Mais les étudiants des écoles de commerce et des écoles d’ingénieurs, pour lesquels la mobilité est très souvent inscrite dans le cursus, réalisent, relativement au poids de ces écoles dans l’enseignement supérieur, plus fréquemment une mobilité dans le cadre d’Erasmus + que les autres étudiants. Ils représentent ainsi respectivement 17,7 % et 15 % des étudiants en mobilité Erasmus + mais seulement 5,4 % et 5,6 % des effectifs au niveau national.

Le premier pays de destination des étudiants inscrits en France est le Royaume-Uni, avec 18,9 % des étudiants en mobilité Erasmus +, suivi par l’Espagne (17,7 %) et l’Allemagne (11,6 %) (graphique 15.04). La République d’Irlande et l’Italie représentent chacun environ 6 % des étudiants en mobilité. Les pays de destination diffèrent selon le type de mobilité. Le Royaume-Uni est plébiscité pour la mobilité de stage avec près de 27 % des étudiants réalisant ce type de mobilité tandis que l’Espagne est le premier pays d’accueil des étudiants de France en mobilité d’études.

La mobilité Erasmus + dure en moyenne 5,6 mois : 6,5 mois pour la mobilité d’études et 3,6 mois pour la mobilité de stage (tableau 15.05). Deux tiers des étudiants en mobilité de stage partent pour une durée inférieure à 4 mois tandis que 42,1 % des étudiants en mobilité d’études partent pour 8 mois et plus.

Le montant médian de la bourse mensuelle est de 200 euros. 62,8 % des étudiants en mobilité d’études reçoivent entre 150 et 300 euros par mois et 68,6 % des étudiants en mobilité de stage perçoivent entre 300 et 450 euros.

Depuis l’année 2015, le programme Erasmus + propose une mobilité en dehors des pays membres. Marginale au cours de l’année 2015‑16, cette mobilité ouverte sur tous les pays du monde s’est développée au cours de l’année 2016‑17.

En 2016‑17, selon des chiffres encore provisoires, la mobilité sortante des étudiants inscrits en France devrait dépasser 43 000 personnes.