En 2020, la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (
DIRDE) s’élève à 35,1 milliards d’euros (Md€) et celle des administrations (
DIRDA) à 18,1 Md€. Par rapport à 2019, la
DIRD diminue de 3,4 % en volume en raison de la crise sanitaire et résulte de la baisse des dépenses des entreprises (- 3,0 %) et de celle des administrations (- 4,2 %) (
tableau 41.01). En 2021, la
DIRD devrait augmenter de 2,4 % en volume, suivant les évolutions des dépenses de
R&D des entreprises (+ 1,7 %) et plus particulièrement celles des administrations (+ 3,8 %).
La répartition de la
DIRDE dans les principales branches bénéficiaires de la recherche témoigne d’une concentration importante (
tableau 41.02). Six branches de recherche sur 32 totalisent plus de la moitié du potentiel de
R&D : l’industrie automobile (12 % de la
DIRDE), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (11 %), la construction aéronautique et spatiale (10 %), les activités informatiques et services d’information (8 %), l’industrie pharmaceutique (8 %) ainsi que l’industrie chimique (5 %). Cependant, les dépenses de
R&D de la construction aéronautique et spatiale reculent fortement (- 10,8 % en volume) tout comme celles de l’industrie automobile (- 9,8 %) ; celles de l’industrie pharmaceutique diminuent régulièrement.
Les branches de services concentrent 28 % de la
DIRDE, soit 9,9 Md€. Entre 2015 et 2020, elles ont été très dynamiques, leur
DIRDE progressant de 5,8 % en volume en moyenne annuelle. Sur la même période, la
DIRDE des branches des industries manufacturières (68 % de la
DIRDE) a reculé de 0,7 % en volume en moyenne annuelle et celle des branches du primaire, de l’énergie et de la construction (4 % de la
DIRDE) a diminué de 0,6 %.
En 2020, la part des entreprises dans l’exécution des travaux de
R&D en France s’élève à 66 %. Elle est inférieure à celle observée au Royaume-Uni (67 % en 2019) et en Allemagne (67 %) et supérieure au niveau de la moyenne des pays de l’UE27 (65 %). En revanche, elle est nettement inférieure à celle observée aux États-Unis (75 %), au Japon (79 %) et en Corée du Sud (79 %) (
graphique 41.03). Néanmoins, la recherche des entreprises françaises ne couvre pas tout le champ technologique et industriel national : une part non négligeable de la
R&D technologique de haut niveau est assurée par les organismes publics de recherche ou les fondations.
La recherche publique, qui représente 34 % de la
DIRD, est effectuée dans les organismes de recherche (51 % de la
DIRDA en 2020), les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et les
CHU (42 %), le secteur associatif (6 %) et les ministères et autres établissements publics (1 %) (
graphique 41.04). En 2020, les établissements publics à caractère scientifique et technologique (
EPST) réalisent 30 % de la
DIRDA. Ils sont de taille très hétérogène : le
CNRS, multidisciplinaire, exécute 18 % de la
DIRDA, Inrae et l’
Inserm 10 % à eux deux, les autres
EPST représentant ensemble 2 % de la
DIRDA. Les établissements publics à caractère industriel et commercial (
EPIC) réalisent, pour leur part, 21 % de la
DIRDA. L’activité de recherche est aussi très concentrée dans les
EPIC, avec 13 % de la
DIRDA pour le
CEA civil et 3 % pour le
CNES, les autres
EPIC représentant ensemble 5 % de la
DIRDA.
La
R&D effectuée dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche représente 33 % de la
DIRDA pour un montant de 6,0 Md€, tandis que celle effectuée dans les
CHU et les
CLCC représente 9 % de la
DIRDA pour un montant de 1,6 Md€. Enfin, les associations contribuent pour 1,0 Md€ à la
DIRDA.