Un an après leur soutenance, 89 % des docteurs en activité diplômés en 2020 sont en emploi (
tableau 40.01). Une fois insérés professionnellement, 49 % occupent un emploi stable, 90 % ont un emploi de cadre et 95 % sont en emploi à temps plein. La stabilité dans l’emploi diffère selon la discipline : en sciences du vivant, seuls 40 % des docteurs occupent un emploi stable. À l’opposé, 51 % des docteurs en sciences exactes et applications et 54 % des docteurs en sciences humaines et humanités occupent un emploi stable. Dans les domaines des sciences exactes et applications et des sciences du vivant, la part des docteurs cadres parmi les docteurs diplômés en 2020 et en emploi un an après varie entre 92 % et 97 %. Les emplois de cadre représentent 8 emplois sur 10 pour l’ensemble des docteurs diplômés en sciences humaines et sociales, et seulement 7 sur 10 pour les diplômés en langues et littérature.
En 2020, plus de la moitié des doctorats (57 %) sont délivrés à des hommes. Un an après, 90 % des hommes actifs sont en emploi, contre 88 % des femmes actives (
tableau 40.02). Cet écart s’élève à 5 points en faveur des hommes dans les sciences du vivant. Les conditions d’emploi des hommes sont de surcroît meilleures que celles des femmes. Les hommes ont plus souvent accès aux emplois stables (51 %) que les femmes (47 %). Ils ont aussi davantage tendance à occuper des emplois de niveau cadre et à temps plein que les femmes.
Un an après l’obtention de leur diplôme, 72 % des docteurs diplômés en 2020 travaillent dans la recherche, qu’elle soit publique ou privée (
tableau 40.03). Le secteur académique est le premier employeur des docteurs diplômés en 2020 (49 %). Cette prédominance s’observe pour l’ensemble des disciplines. Elle est très prononcée dans les mathématiques et leurs interactions (59 %), en biologie, médecine et santé (57 %) et dans les sciences de la Terre et de l’Univers, espace (57 %). La recherche privée attire 23 % des docteurs diplômés en 2020. Elle est le deuxième employeur des docteurs diplômés en sciences exactes et applications (32 %), en particulier en sciences et technologies de l’information et de la communication (38 % des docteurs en emploi). La part de docteurs qui travaillent en dehors du secteur de la recherche (secteur public hors secteur académique et secteur privé hors recherche) est de 28 % toutes disciplines confondues. Ceci résulte notamment des sciences humaines et de la société.
En 2020, 43 % des docteurs diplômés sont étrangers. Parmi l’ensemble des docteurs diplômés en 2020, l’insertion professionnelle des docteurs de nationalité française actifs un an après l’obtention du diplôme (91 %) est meilleure que celle des docteurs de nationalité étrangère (86 %). Six docteurs étrangers diplômés en France en 2020 sur 10 travaillent en France un an après l’obtention de leur doctorat (
tableau 40.04). Avec la fermeture des frontières, la crise sanitaire a freiné les mobilités internationales, voire les retours dans le pays d’origine. Parmi ceux en emploi en France, 47 % des docteurs étrangers ont un emploi stable contre 58 % des docteurs de nationalité française. Néanmoins, la part d’emplois de niveau cadre des docteurs diplômés en 2020 et en emploi en France un an plus tard est légèrement plus élevée pour les docteurs de nationalité étrangère (90 %) que pour les docteurs de nationalité française (89 %). En France, 45 % des emplois occupés par les docteurs de nationalité étrangère diplômés en 2020 sont dans le secteur privé contre 39 % pour les docteurs de nationalité française (
tableau 40.05).