En 2021, la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (
DIRDE) s’élève à 36,5 milliards d’euros (Md€) et celle des administrations (
DIRDA) à 19,0 Md€. Par rapport à 2020, la
DIRD augmente de 3,7 % en volume et résulte de la hausse des dépenses des entreprises (+ 3,8 %) et de celle des administrations (+ 3,6 %) (
tableau 41.01). En 2022, la
DIRD devrait augmenter de 0,5 % en volume, suivant les évolutions des dépenses de
R&D des entreprises (+ 0,6 %) et celles des administrations (+ 0,3 %).
La répartition de la
DIRDE dans les principales branches bénéficiaires de la recherche témoigne d’une concentration importante (
tableau 41.02). Six branches de recherche sur 32 totalisent plus de la moitié du potentiel de
R&D : les activités spécialisées, scientifiques et techniques (11 % de la
DIRDE), l’industrie automobile (11 %), la construction aéronautique et spatiale (9 %), les activités informatiques et services d’information (8 %), l’industrie pharmaceutique (8 %) et l’industrie chimique (6 %). Cependant, les dépenses de
R&D de l’industrie automobile reculent fortement (- 8,7 % en volume) alors que celles de l’industrie chimique progressent de 7,1 %. Après plusieurs années consécutives de baisse, celles de l’industrie pharmaceutique augmentent de 1,9 % en volume.
Les branches de services concentrent 30 % de la
DIRDE, soit 10,8 Md€. Entre 2016 et 2021, elles ont été très dynamiques, leur
DIRDE progressant de 6,2 % en volume en moyenne annuelle. Sur la même période, la
DIRDE des branches des industries manufacturières (66 % de la
DIRDE) a reculé de 0,7 % en volume en moyenne annuelle et celle des branches du primaire, de l’énergie et de la construction (4 % de la
DIRDE) a diminué de 1,6 %.
En 2021, la part des entreprises dans l’exécution des travaux de
R&D en France s’élève à 66 % et se situe au niveau de la moyenne des pays de l’UE27 (66 %). Elle est nettement inférieure à celle observée en Corée du Sud (79 %), au Japon (79 %) et aux États-Unis (78 %) et dans une moindre mesure à celle du Royaume-Uni (71 %) et de l’Allemagne (67 %) (
graphique 41.03). Néanmoins, la recherche des entreprises françaises ne couvre pas tout le champ technologique et industriel national : une part non négligeable de la
R&D technologique de haut niveau est assurée par les organismes publics de recherche ou les fondations.
La recherche publique, qui représente 34 % de la
DIRD, est effectuée dans les organismes de recherche (51 % de la
DIRDA en 2021), les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les
CHU et les
CLCC (42 %), le secteur associatif (6 %) et les ministères et autres établissements publics (1 %) (
graphique 41.04). En 2021, les établissements publics à caractère scientifique et technologique (
EPST) réalisent 31 % de la
DIRDA. Ils sont de taille très hétérogène : le
CNRS, multidisciplinaire, exécute 18 % de la
DIRDA, Inrae et l’
Inserm 10 % à eux deux, les autres
EPST représentant ensemble 2 % de la
DIRDA. Les établissements publics à caractère industriel et commercial (
EPIC) réalisent, pour leur part, 20 % de la
DIRDA. L’activité de recherche est aussi très concentrée dans les
EPIC, avec 13 % de la
DIRDA pour le
CEA civil et 3 % pour le
CNES, les autres
EPIC représentant ensemble 4 % de la
DIRDA.
La
R&D effectuée dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche représente 33 % de la
DIRDA pour un montant de 6,3 Md€, tandis que celle effectuée dans les
CHU et les
CLCC représente 9 % de la
DIRDA pour un montant de 1,7 Md€. Les associations contribuent pour 1,1 Md€ à la
DIRDA.