les étudiants en situation de handicap dans l’enseignement supérieur

À la rentrée 2023, les établissements d’enseignement supérieur publics sous tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, les établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG) et les formations d’enseignement supérieur des lycées publics et privés, comptabilisent près de 64 000 ESH (hors-doubles inscriptions simultanées). En une année, les effectifs ont augmenté de 8,4 %, soit 5 000 étudiants supplémentaires.

La grande majorité des ESH (84,7 %) sont inscrits dans une université ou un établissement assimilé (tableau 16.01). En moyenne, sur les cinq dernières rentrées, le nombre d’ESH inscrits dans ces établissements a augmenté de 12,1 % par an (graphique 16.02). Dans ces établissements, les ESH s’inscrivent principalement dans les disciplines de Lettres, Langues et Sciences Humaines, puis dans les disciplines de Sciences et enfin dans les disciplines de Droit, d’Économie-Gestion et AES. Au total, ces trois grandes disciplines comptabilisent respectivement 36 %, 29,5 % et 21,6 % des ESH inscrits (graphique 16.03).

Comme pour l’ensemble de la population étudiante, les ESH comptent moins d’hommes que de femmes (59,1 % des ESH sont des femmes). Leur choix d’orientation semble également marqué par des logiques genrées : 71,1 % des ESH inscrits dans une filière relevant des Lettres, Langues et Sciences humaines sont des femmes, contre 44,5 % dans les filières de Sciences et 14,4 % dans les BTS relevant de la production (graphique 16.04).

Les ESH sont plus fréquemment inscrits en premier cycle d’étude que l’ensemble de la population étudiante. En effet, 77,1 % des ESH inscrits à l’université ou dans un établissement assimilé, le sont dans un cursus de licence contre près de 60 % pour l’ensemble des étudiants (graphique 16.05). Néanmoins, cette proportion d’ESH inscrits en cursus licence tend à diminuer depuis quelques années, au profit des inscriptions en cursus de master. À la rentrée 2023, 22,1 % des ESH sont inscrits dans un cursus de master alors qu’en 2018, cette proportion était de 18,9 % et à la rentrée 2005, de 17,4% (soit un écart respectif de 3,2 et 4,7 points).

Les étudiants avec des troubles du langage et de la parole sont les plus représentés parmi l’ensemble des ESH (24,4 %). Depuis 2018, parmi les étudiants dont le type de trouble est connu et divulgué, la part d’étudiants avec des troubles des fonctions cognitives et celle avec des troubles du psychisme augmentent respectivement de 4,7 et 3,0 points, tandis que la proportion d'étudiants avec des troubles des fonctions motrices diminue de 3,7 points.

Par ailleurs, 83,6 % des ESH bénéficient, lors de leurs examens, d’au moins un aménagement des modalités de passation des épreuves. La moitié d’entre eux bénéficient de deux aménagements ou moins et, en moyenne, un ESH est bénéficiaire de 2 aménagements des épreuves d’examens. L’aménagement à l’examen le plus répandu est le temps majoré, suivi par la mise à disposition d’une salle particulière pour composer : respectivement, 82,7 % et 22,2 % des bénéficiaires y ont recours (tableau 16.06)