En 2022‑23, on recense 2 935 000 inscriptions dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) (
graphique 12.01). Cet effectif s’est replié de 1,5 % (soit - 44 000 étudiants), après 14 années de hausses consécutives. Durant les cinq dernières années en revanche, l’enseignement supérieur a accueilli 245 000 étudiants supplémentaires (+ 9,1 %). La croissance était un peu plus faible durant les cinq années précédentes avec 223 000 étudiants de plus entre 2012 et 2017 (
tableau 12.02). La seule évolution de la taille des générations, à taux de scolarisation constant, aurait dû entraîner une augmentation de 104 000 étudiants inscrits en 2022‑23 par rapport à l’année 2017‑18 et de 43 000 entre les rentrées 2012 et 2017. L’augmentation des effectifs sur cinq ans s’explique donc à 57 % par un « effet scolarisation » (+ 141 000 étudiants). Entre les rentrées 2012 et 2017, cet effet, plus important, expliquait 81 % de la hausse des effectifs pendant cette période (voir méthodologie ci-contre).
En 2022‑23, 1 598 000 étudiants sont inscrits dans les universités françaises, ce qui représente 54 % de l’ensemble des inscriptions dans l’enseignement supérieur (
graphique 12.03). Les inscriptions en cursus licence représentent 60 % de l’ensemble des étudiants inscrits à l’université. Le cursus master rassemble 37 % des étudiants et le cursus doctorat 3 %.
Le nombre d’étudiant inscrits à l’université a moins progressé les cinq dernières années (+ 0,8 % en 5 ans) que durant la période quinquennale précédente (+ 9,8 %) (
graphique 12.04). L’évolution par discipline est très contrastée. La hausse des effectifs universitaires au cours des cinq dernières années repose essentiellement sur deux groupes disciplinaires « Sciences,
STAPS » (+ 6,4 % entre les rentrées 2017 et 2022), « Droit » (+ 3,9 %). À l’inverse, la baisse est très forte dans les parcours d’économie, administration économique et sociale (
AES, - 5,8 %).
L’enseignement privé forme plus d’un quart des étudiants du supérieur, soit 767 000 étudiants (
fiche 10). Les écoles de commerce, gestion et comptabilité (hors
STS) comptent 35 % des étudiants du secteur privé, 11 % sont en lycée (
STS y compris en apprentissage,
CPGE), 10 % dans une école d’ingénieurs, 8 % dans une école artistique ou culturelle et 6 % dans un établissement d’enseignement universitaire privé.
En 2022‑23, plus d’un tiers des étudiants (34,4 %) ont des parents cadres ou exerçant une profession intellectuelle supérieure, contre 11,5 % avec des parents ouvriers et 17,1 % employés (
graphique 12.05). Les enfants des cadres représentent plus de la moitié des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles (
CPGE), dans les formations ingénieurs et les écoles normales supérieures (ENS). Les enfants d’ouvriers sont sous-représentés dans la plupart des filières, sauf en sections de techniciens supérieurs sous statut scolaire (
STS) (22,0 %), en
IUT (12,0 %) et dans les écoles paramédicales et sociales (18,8 %). La proportion d’enfants dont les parents occupent une profession intermédiaire ou d’employé est relativement homogène d’une filière à l’autre, avec une part plus importante en
STAPS (respectivement 20 % et 21 %), en
IUT (19 % et 20 %) et, pour les enfants d’employés, dans les écoles paramédicales et sociales (32 %).