En 2020, les entreprises ont dépensé 2,8 milliards d’euros (Md€) dans le cadre de leurs travaux de
R&D en biotechnologie. Ainsi, 8,1 % de la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (
DIRDE) est consacrée aux biotechnologies (
tableau 51.01). En nombre d’entreprises, 10 % des entreprises ayant une activité de
R&D en France sont actives dans ce domaine (
graphique 51.02). En termes de dépenses, le poids des biotechnologies a légèrement fléchi, passant de 9 % à 8 % de la
DIRDE globale de 2017 à 2020. Dans le même temps, la proportion d’entreprises actives dans ce domaine est restée relativement stable.
La
DIRD globale des entreprises concernées (tous domaines de recherche confondus) s’établit quant à elle à 5,8 Md€ : sur ce montant, la part des dépenses intérieures de recherche et développement dévolues aux biotechnologies est de 48 %.
En 2020, 67 % des entreprises actives en biotechnologies sont dites « spécialisées » dans ce domaine, c’est-à-dire qu’elles y consacrent au moins 75 % de leurs dépenses intérieures en
R&D. Ces entreprises spécialisées en biotechnologie réalisent 77 % de l’ensemble des dépenses en biotechnologies sur le territoire national, soit 2,2 Md€ d’investissements dédiés à ce domaine ; cette proportion est en hausse sensible (72 % en 2017).
La
R&D en biotechnologie est davantage réalisée par des entreprises de petite taille (
graphique 51.03) : ainsi, 57 % des entreprises actives et 62 % des entreprises spécialisées dans ce domaine emploient moins de 20 salariés en 2020. Par comparaison, seules 51 % de l’ensemble des entreprises actives en
R&D se situent dans cette première tranche d’effectifs.
En France, on compte relativement peu de grosses structures parmi les entreprises spécialisées en biotechnologie. En effet, seules 5 % d'entre elles ont un effectif salarié d'au moins 250 personnes, contre 9 % des entreprises actives dans ce domaine et 9 % de l’ensemble des entreprises actives en
R&D.
Représentant 43 % des dépenses de
R&D engagées en biotechnologie (
graphique 51.04), l’industrie pharmaceutique demeure, en 2020, la principale branche de recherche investissant dans ce domaine. Cette proportion suit toutefois une tendance à la baisse sur le long terme. Par ailleurs, la branche ne mobilise plus que 7 % des entreprises actives en biotechnologies. À l’inverse, la branche « Activités spécialisées, scientifiques et techniques » progresse fortement : elle implique une très forte proportion d’entreprises actives dans le domaine (55 % en 2020) et son poids en dépenses atteint un tiers de la
DIRDE dédiée au domaine. Ces deux premières branches représentent ainsi, à elles deux, 76 % de l’ensemble des dépenses de recherche dévolues aux biotechnologies. L’industrie chimique occupe toujours la troisième place, avec un poids de 8 % des dépenses ciblées sur les biotechnologies et 9 % du nombre d’entreprises actives dans ce domaine.