Le profil disciplinaire de la France a peu évolué entre les périodes 2004‑2006 et 2014‑2016 (
graphique 48.01). La France enregistre néanmoins une augmentation sensible de sa spécialisation en Informatique et en Sciences sociales (plus 33 %) tandis qu’elle diminue en chimie.
Les indices de spécialisation de la France par grande discipline sont généralement compris entre 0,8 et 1,2 en 2016. La France présente cependant une forte spécialisation en Mathématiques (1,6) et, inversement, elle est relativement peu présente en Sciences sociales (0,6). La France est autant spécialisée en Physique, Informatique qu’en Sciences de l’univers avec un indice de 1,2. L’indice de spécialisation est un peu supérieur à 1 en Biologie fondamentale et Recherche médicale. Quatre disciplines ont des indices de spécialisation compris entre 0,8 et 0,9 : les Sciences humaines, les Sciences pour l’ingénieur, la Chimie et la Biologie appliquée-Écologie.
La faiblesse de certains indices de spécialisation pourrait être en partie due au relativement faible volume de publications des auteurs français dans les revues sélectionnées par la base de référence sur laquelle s’appuie ces statistiques (voir Méthodologie).
Les États-Unis (
graphique 48.02) ont un profil plus contrasté que la France, avec une forte spécialisation en Sciences humaines (1,7) et en Sciences sociales (1,5). Ils sont aussi spécialisés en Recherche médicale et en Biologie fondamentale-Écologie, avec, comme le Japon, des indices de l’ordre de 1,2. Ils sont moins spécialisés en Mathématiques, Informatique et Sciences du l’univers que la France et ne sont pas spécialisés en Chimie (0,6) et Sciences pour l’ingénieur (0,7).
Les profils disciplinaires de la Chine et du Japon présentent de forts contrastes entre grandes disciplines (
graphique 48.02). La Chine est fortement spécialisée en Chimie (1,7) et Sciences pour l’ingénieur (1,6) alors que le Japon est spécialisé en Physique (1,4), en Recherche médicale et en Chimie (1,2). Ces deux pays apparaissent non-spécialisés en Sciences sociales et en Sciences humaines.
L’Allemagne, et dans une moindre mesure l’Italie, ont des profils équilibrés avec peu de fortes spécialisations ou non-spécialisations (
graphique 48.03). L’Italie a une spécialisation modérée en Mathématiques, Recherche médicale et Sciences de l’univers (indices de l’ordre de 1,2). L’Allemagne est, elle, modérément spécialisée en Physique et Sciences humaines. Les deux pays ne sont pas spécialisés en Sciences sociales mais avec des indices plus proches de la moyenne mondiale que la France (de l’ordre de 0,8). Ils ne présentent ainsi ni la forte spécialisation en Mathématiques de la France, ni sa forte non-spécialisation en Sciences sociales. Leur profil est aussi très différent du Royaume-Uni qui est fortement spécialisé en Sciences humaines (2,3) et en Sciences sociales (1,8). Son profil scientifique est plus orienté en faveur de ces disciplines que celui des États-Unis (
graphique 48.02).
Les publications du Royaume-Uni ont un impact académique supérieur (voir méthodologie) à celles de la France et de l’Allemagne dans toutes les grandes disciplines. L’impact académique des publications de la France est généralement moindre en comparaison non seulement du Royaume-Uni mais également de l’Allemagne. Cependant, toujours précédée du Royaume-Uni, la France devance l’Allemagne en Sciences pour l’ingénieur, en Informatique et en Biologie appliquée-Écologie (
graphique 48.04).
Au grain plus fin des domaines de recherche, une sélection des disciplines pour lesquelles la France a plus de 500 publications en 2015 et un indice de spécialisation supérieur à 1,3 complète le profil en grandes disciplines (
graphique 48.01). Le classement décroissant sur les indices de spécialisation des publications françaises confirme la forte spécialisation de la France en Statistique et Probabilités et en Mathématiques fondamentales. La France apparaît aussi très spécialisée en Géophysique-Géochimie et Mécanique. Les spécialités ayant les impacts les plus élevés sont Géophysique-géochimie, Mécanique et Immunologie.