Le profil disciplinaire de la France est marqué par une forte spécialisation en Mathématiques. La part de cette discipline dans les publications françaises est 60 % plus élevée que dans l’ensemble des publications mondiales (indice 1,6,
graphique 30.01). La part de la Biologie fondamentale, de la Recherche médicale et des Sciences de l’univers dans les publications françaises est de 9 à 16 % au-dessus de la part de ces disciplines dans les publications mondiales. Son indice de spécialisation est proche de la moyenne mondiale en Informatique et Sciences Humaines. Il est inférieur à la moyenne mondiale de 10 à 30 % en Sciences pour l’ingénieur, Chimie, Biologie appliquée et en Sciences sociales. L’observation du profil scientifique est tributaire à la fois de la base de données utilisée et de la nomenclature disciplinaire retenue. En particulier, la base Web of Science, sur laquelle est fondée cette analyse, renforce sans doute les faibles spécialisations en Sciences sociales mesurées pour certains pays non anglophones, avec des effets différents selon les pays. L’Allemagne présente ainsi un profil plus spécialisé que la France et l’Italie dans ces disciplines.
Le profil disciplinaire de l’Allemagne est équilibré, son indice maximal étant de 1,2 en Sciences humaines et son indice minimal de 0,8 en Informatique et Sciences pour l’ingénieur (
graphique 30.01). Le Royaume-Uni a au contraire, un profil contrasté, spécialisé en Sciences humaines et en Sciences sociales (indice de 2) et non spécialisé en Chimie, Physique, Sciences pour l’ingénieur, Mathématiques et Informatique (indices inférieurs ou égaux à 0,8). L’Italie a également un profil équilibré, avec toutefois un indice de 1,3 en Recherche médicale. Elle est spécialisée en Mathématiques, Sciences de l’univers et Biologie fondamentale. Elle apparaît non spécialisée en Sciences sociales, avec un indice de 0,8 supérieur à celui de la France, et en Chimie (0,7).
Les États-Unis sont fortement spécialisés en Sciences humaines et Sciences sociales (1,7 et 1,6). Ils sont également spécialisés en Recherche médicale (1,3) et en Biologie fondamentale (1,2), mais non spécialisés en Chimie (0,6) et en Sciences pour l’ingénieur (0,6) (
graphique 30.02). Les profils disciplinaires de la Chine et du Japon présentent de forts contrastes. La Chine est fortement spécialisée en Chimie (1,6) et Sciences pour l’ingénieur (1,4) ; le Japon est spécialisé en Physique (1,4), Recherche médicale (1,3) et Biologie fondamentale (1,2). Ces deux pays apparaissent très déspécialisés en Sciences humaines et Sciences sociales.
Les publications françaises ont un indice d’impact supérieur à la moyenne mondiale normalisée à 1. Leur nombre de citations par publication est supérieur de 10 à 23 % à la moyenne mondiale en Sciences de l’univers et en Biologie appliquée. Leur indice d’impact est en revanche inférieur à la moyenne mondiale en Informatique, Sciences humaines et Sciences sociales. Les publications du Royaume-Uni ont un impact supérieur à celles de la France et de l’Allemagne dans toutes les disciplines. L’Allemagne a un impact supérieur à la moyenne mondiale dans toutes les disciplines, sauf en Informatique et Sciences pour l’ingénieur (
tableau 30.03).
Au grain plus fin des domaines de recherche, le
graphique 30.04 fournit une sélection de domaines pour lesquels la France a plus de 500 publications en 2016 et un indice de spécialisation supérieur à 1,3. Le classement décroissant suivant les indices de spécialisation des publications françaises souligne la forte spécialisation de la France en Géophysique-Géochimie et en Mathématiques fondamentales. La France est aussi très spécialisée en Physique et Mécanique et Maladies infectieuses. Les domaines pour lesquels la France présente les impacts les plus élevés sont Géophysique-Géochimie et Astronomie et Astrophysique.