Entre 2004‑2006 et 2014‑2016, l’augmentation du nombre de publications de près de 50 % s’est accompagnée d’une redistribution de la production scientifique mondiale (
graphique 49.01). Les parts de l’Union européenne et des États-Unis diminuent (-4 et -8 points) malgré la hausse du nombre de leurs publications. La part de la Chine atteint 17 % en 2014‑16, soit 10 points de plus en 10 ans. La part des pays du « reste du monde » passe de 20 à 24 %. Le dynamisme des publications de l’Inde et de la Corée notamment ont contribué à cette augmentation.
Avec 3,2 % des publications mondiales en 2014‑16, la France et l’Italie sont en 3ème position en Europe, après le Royaume-Uni et l’Allemagne (4,7 % pour ces 2 pays). La part mondiale des publications de l’Espagne est stable (2,6 %) tandis que celle de la Pologne progresse de 1,2 à 1,4 % (
graphique 49.02).
Entre 2004‑06 et 2013‑15, les indices d’impact des dix premiers pays producteurs progressent, sauf pour les États-Unis et, plus nettement, le Japon (
graphique 49.03). La France et l’Italie ont dépassé l’impact moyen du total des publications mondiales, avec des indices approchant 1,1. Les indices d’impact de la Chine (0,9), de la Corée du Sud (0,9) et de l’Inde (0,7) progressent sensiblement tout en restant inférieurs à la moyenne mondiale. L’impact des publications du Japon baisse. Enfin, des pays ayant une faible part de publications comme les Pays-Bas ou le Danemark
graphique 49.02) présentent des indices d’impact plus élevés.
Parmi les dix premiers pays producteurs scientifiques, la France présente l’un des taux de co‑publication internationale les plus élevés, équivalent à celui du Royaume-Uni et supérieur à celui de l’Allemagne (
graphique 49.04). Les copublications internationales tendent à augmenter à l’échelle mondiale, mais de façon variable selon les pays. En 2014‑16, le taux de co‑publication avec au moins une institution à l’étranger dépasse 50 % pour la France. Les États-Unis ont une part de co‑publications internationales plus faible (37 %), notamment du fait de leur taille. Leurs co‑publications internationales sont néanmoins en forte augmentation depuis 2006 (+ 60 %). La part des co‑publications internationales des pays asiatiques est nettement plus faible ; entre 22 % et 30 % pour le Japon, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud. Néanmoins, le Japon a sensiblement développé ces collaborations en une décennie (+ 45 %).
Le premier pays partenaire de la France est les États-Unis, avec plus du quart des co‑publications françaises. Sur la période 2014‑16, le Royaume-Uni se positionne pour la première fois comme deuxième partenaire de la France, avec une part équivalente à celle de l’Allemagne (EESR11_R_49_05). Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont des partenaires plus importants pour la France que la France ne l’est pour eux. À l’inverse, la France est un partenaire plus important pour l’Italie, l’Espagne et la Suisse, le Canada, les Pays-Bas et surtout la Belgique. Les co‑publications avec la Chine restent limitées, et la France est notamment un partenaire modeste des co‑publications de la Chine (4,4 %).