La qualification aux fonctions de professeur des universités (
PR) ou de maître de conférences (
MCF) est une condition préalable à une candidature à un concours de recrutement d'enseignant-chercheur. Une fois décernée par le Conseil national des universités (
CNU), la qualification a une validité de 5 ans. En 2017, 19 895 demandes de qualification ont été enregistrées par 12 397 candidats. En effet, plusieurs dossiers de candidatures peuvent émaner d’une même personne en raison de la possibilité pour les candidats de s’inscrire au titre de plusieurs sections du
CNU et/ou au titre des deux corps d’enseignants-chercheurs. Parmi ces 19 895 demandes, 21 % n’étaient pas recevables (dossier non parvenu, hors délai, incomplet, ou équivalence refusée). Le
CNU a donc examiné 15 619 dossiers. Au final, le
CNU a délivré 10 189 qualifications à 7 756 qualifiés, soit 65 % des dossiers examinés. 44 % des candidats et des personnes qualifiées sont des femmes (
graphique 06.01).
Seule une fraction de ces nouveaux qualifiés s’est présentée aux concours de recrutement d'enseignant-chercheur : en 2017, 63 % des qualifiés
PR et 48 % des qualifiés
MCF ne se sont pas présentés aux concours dans l’année suivant leur qualification.
En 2017, les établissements d’enseignement supérieur ont publié 2 049 postes à pourvoir. Le nombre de postes publiés par les établissements est de nouveau en baisse (- 7 %). Cette baisse concerne aussi bien les postes de
MCF (- 6 %) que pour ceux de
PR (- 10 %). Parmi ces postes publiés, 1 904 ont été pourvus, soit 93 % d’entre eux. La majorité de ces postes est pourvue par concours (88 %). Une partie (12 %) est pourvue par la voie de la mutation, c’est-à-dire par des enseignants-chercheurs qui appartiennent déjà au corps des
PR ou au corps des
MCF au moment de leur candidature. Le nombre de postes pourvus par la voie du détachement est marginal : il ne concerne en 2017 que 4 postes de
PR et 5 postes de
MCF (
graphique 06.02 et
graphique 06.03). Les
PR recrutés ont un âge moyen de 46 ans; celui des
MCF est de 34 ans. Globalement, la durée écoulée entre l’obtention du doctorat et le recrutement augmente au fil du temps. La moitié des
MCF recrutés en 2017 ont obtenu leur doctorat plus de deux ans avant d’être recrutés contre un tiers en 2007. Toutes disciplines confondues, la proportion de femmes recrutées parmi les
MCF (47 %) est proche de la proportion de femmes candidates (48 %). Parmi les
PR, la proportion de femmes candidates au professorat (34 %) est inférieure à la proportion de femmes recrutées parmi les
PR (40 %).
La majeure partie des
MCF nouvellement recrutés en 2017 – hors mutation et détachement – étaient post-doctorants (30 %) au moment de leur recrutement. Ces derniers sont devenus, depuis 2007, le premier « vivier » des nouveaux
MCF (13 % en 2002) au détriment des attachés temporaires d’enseignement et de recherche (
ATER) qui n’ont pas la qualité de fonctionnaire, dont la proportion tend à décroître au fil du temps (41 % en 2002 contre 12 % en 2017 contre). La plupart des
PR sont recrutés parmi les
MCF (92 % en 2016) (
graphique 06.04). En 2017, un
MCF sur cinq a soutenu sa thèse dans son établissement de recrutement. De même, au moment de leur recrutement comme
PR, 47 % des
PR étaient en poste comme
MCF dans le même établissement. En 2017, 18 % des
MCF recrutés sont de nationalité étrangère (graphique 06.05). Parmi ces derniers, un peu plus des deux tiers ont obtenu leur doctorat en France. La proportion de
PR étrangers recrutés est de 8 % en 2017 (
graphique 06.05) ; 39 % d’entre eux étaient préalablement
MCF. La majorité des enseignants-chercheurs étrangers recrutés sont originaires du continent européen (58,5 % pour les
PR et 44 % pour les
MCF).