La qualification aux fonctions de professeur des universités (
PR) ou de maître de conférences (
MCF) est une condition préalable à une candidature à un concours de recrutement d'enseignant-chercheur. Une fois décernée par le Conseil national des universités (
CNU), la qualification a une validité de 5 ans. En 2020, 18 367 demandes de qualification ont été enregistrées par 11 869 candidats. En effet, plusieurs dossiers de candidatures peuvent émaner d’une même personne en raison de la possibilité pour les candidats de s’inscrire au titre de plusieurs sections du
CNU et/ou au titre des deux corps d’enseignants-chercheurs. Parmi ces 18 367 demandes, 13 % n’étaient pas recevables (dossier non parvenu, hors délai, incomplet, ou équivalence refusée). Le
CNU a donc examiné 15 974 dossiers. Au final, le
CNU a délivré 9 936 qualifications à 7 711 qualifiés, soit 62 % des dossiers examinés. 44 % des candidats et des personnes qualifiées sont des femmes (
graphique 07.01).
Seule une fraction de ces nouveaux qualifiés s’est présentée aux concours de recrutement d'enseignant-chercheur. Ainsi, 66 % des qualifiés
PR et 50 % des qualifiés
MCF en 2020 ne se sont pas présentés dès cette année à des concours de recrutement.
En 2020, les établissements d’enseignement supérieur ont publié 1 835 postes à pourvoir. Le nombre de postes publiés par les établissements, en baisse depuis 2009, remonte légèrement cette année (- 48 % depuis 2009 et + 6 % par rapport à 2019). Cette augmentation concerne principalement les postes de
MCF (+ 8 % par rapport à 2019). Parmi les postes publiés, 1 732 ont été pourvus, soit 94 % d’entre eux. La majorité de ces postes est pourvue par concours (87 %). L’autre partie (13 %) est pourvue par la voie de la mutation, c’est-à-dire par des enseignants-chercheurs qui appartiennent déjà au corps des
PR ou au corps des
MCF au moment de leur candidature. Le nombre de postes pourvus par la voie du détachement est marginal (
graphique 07.02 et
graphique 07.03). Les
PR recrutés par concours ont un âge moyen de 47 ans ; celui des
MCF est de 35 ans. Globalement, la durée écoulée entre l’obtention du doctorat et le recrutement augmente au fil du temps. Un peu plus de la moitié des
MCF recrutés en 2020 ont obtenu leur doctorat plus de deux ans avant d’être recrutés contre un tiers en 2007. Toutes disciplines confondues, la proportion de femmes recrutées parmi les
MCF (48 %) est très proche de la proportion de femmes candidates (47 %). Parmi les
PR, la proportion de femmes candidates au professorat (36 %) est inférieure à la proportion de femmes recrutées parmi les
PR (40 %).
La majeure partie des
MCF nouvellement recrutés en 2020 – hors mutation et détachement – étaient post-doctorants (39 % au moment de leur recrutement). Ces derniers sont devenus, depuis 2007, le premier « vivier » des nouveaux
MCF (14 % en 2002) au détriment des attachés temporaires d’enseignement et de recherche (
ATER) dont la proportion tend à décroître au fil du temps (9 % en 2020 contre 46 % en 2002). La plupart des
PR (89%) sont recrutés parmi les
MCF (
graphique 07.04). En 2020, 20 % des
MCF ont soutenu leur thèse dans l’établissement de recrutement (endorecrutement). De même, au moment de leur recrutement en tant que
PR, 47 % des candidats étaient
MCF dans le même établissement. Les
MCF recrutés sont 18 % à être de nationalité étrangère, alors que la proportion de
PR étrangers recrutés est de 12 % (
graphique 07.05). La majorité des enseignants-chercheurs étrangers recrutés sont originaires du continent européen (49 % pour les
PR et 36 % pour les
MCF).