En 2018, 92 100 enseignants sont en fonction dans les établissements publics d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (
MESRI). 55 600 appartiennent aux corps des enseignants-chercheurs (et assimilés) titulaires, 23 600 sont des enseignants non permanents et 12 800 des enseignants du second degré (
graphique 04.01a).
Neuf de ces enseignants sur dix sont affectés dans les universités, 4,5 % dans des écoles d’ingénieur (Ecoles centrales, instituts nationaux polytechniques, instituts nationaux des sciences appliquées, etc.) et 4 % dans d’autres types d’établissements (écoles normales supérieures, instituts d'études politiques, grands établissements, etc.) (
graphique 04.01b).
Les enseignants-chercheurs titulaires se composent pour un tiers de professeurs des universités (
PR) et pour deux tiers de maitres de conférences (
MCF). La majeure partie d’entre eux relève des Sciences-Techniques (45 %) et des Lettres-Sciences humaines (27 %), puis de la Santé et du Droit-Économie-Gestion (14 % dans chacune de ces disciplines) (
graphique 04.02).
L’âge moyen des
PR et des
MCF est respectivement de 53 ans et de 45 ans révolus. Cet écart résulte du déroulement de carrière : les
PR sont recrutés pour l’essentiel parmi les
MCF. Les enseignants du second degré ont 48 ans révolus en moyenne (
graphique 04.03).
La catégorie des enseignants non permanents réunit les doctorants contractuels effectuant un service d’enseignement (31 %), les attachés temporaires d’enseignement et de recherche (20 %), les enseignants non permanents des disciplines hospitalo-universitaires (19 %), les enseignants associés (11 %), les enseignants invités (7 %), les contractuels
LRU enseignants (5 %), les lecteurs et les maîtres de langues (4 %), ainsi que les professeurs contractuels sur emplois vacants du second degré (4 %).
Parmi les enseignants du second degré affectés dans l’enseignement supérieur, 55 % appartiennent au corps des professeurs agrégés, 35 % à celui des professeurs certifiés et 10 % à d’autres catégories (professeurs de lycées professionnels, professeurs ayant un statut particulier, etc.). Ils interviennent principalement en Sciences économiques et de gestion, en Langues et littératures, en Histoire et géographie, en Mathématiques, en Mécanique et en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (
STAPS).
L’effectif total des enseignants du supérieur a augmenté de 18 % au cours des vingt dernières années, variant de 78 200 à 92 100 de 1998 à 2018 (
graphique 04.04a). Les taux de croissance les plus élevés ont, pour cette période, concerné les effectifs des enseignants non permanents (+ 30 %), suivi des
MCF (+ 17 %), des
PR (+ 13 %) et des enseignants du second degré (+ 2 %). L’essentiel de cette croissance se concentre entre 1998 et 2008 (+ 17 %), accompagnant la hausse du nombre d’étudiants durant cette période. Les effectifs se sont ensuite stabilisés à partir de la fin des années 2000 (+ 1 % de 2008 à 2018).
En 2018, 39 % des enseignants titulaires sont des femmes (graphique 4). Elles sont plus nombreuses parmi les enseignants du second degré (46,5 %) et les
MCF (45 %) que les
PR (26 %). La part des femmes augmente régulièrement au fil du temps (environ 0,5 point par an) : en 1998, on dénombrait 38 % de femmes parmi les enseignants du second degré, 37 % parmi les
MCF et 14 % parmi les
PR (
graphique 04.04b).
Les femmes universitaires sont relativement moins nombreuses en Sciences-Techniques (28 %) et en Santé (33 %) qu’en Droit-Économie-Gestion (45 %) et Lettres-Sciences humaines (54%). Quelle que soit la discipline considérée, les femmes sont proportionnellement moins nombreuses parmi les
PR que parmi les
MCF (
graphique 04.05).