La qualification aux fonctions de professeur des universités (
PR) ou de maître de conférences (
MCF) est une condition préalable à une candidature à un concours de recrutement d'enseignant-chercheur. Une fois décernée par le Conseil national des universités (
CNU), la qualification a une validité de 5 ans. En 2018, 18 900 demandes de qualification ont été enregistrées par 12 200 candidats. En effet, plusieurs dossiers de candidatures peuvent émaner d’une même personne en raison de la possibilité pour les candidats de s’inscrire au titre de plusieurs sections du
CNU et/ou au titre des deux corps d’enseignants-chercheurs. Parmi ces 18 900 demandes, 17 % n’étaient pas recevables (dossier non parvenu, hors délai, incomplet, ou équivalence refusée). Le
CNU a donc examiné 15 600 dossiers. Au final, le
CNU a délivré 10 200 qualifications à 7 800 qualifiés, soit 65 % des dossiers examinés. 44 % des candidats et des personnes qualifiées sont des femmes (
graphique 06.01).
Seule une fraction de ces nouveaux qualifiés s’est présentée aux concours de recrutement d'enseignant-chercheur : en 2018, 63 % des qualifiés
PR et 51 % des qualifiés
MCF ne se sont pas présentés aux concours dans l’année suivant leur qualification.
En 2018, les établissements d’enseignement supérieur ont publié 1 850 postes à pourvoir. Le nombre de postes publiés par les établissements est en baisse depuis 2010 (- 45% depuis 2010 et - 10 % par rapport à 2017). Cette baisse concerne davantage les postes de
PR (- 17 % par rapport à 2017) que pour ceux de
MCF (- 5 %). Parmi ces postes publiés, 1 700 ont été pourvus, soit 93 % d’entre eux. La majorité de ces postes est pourvue par concours (87 %). L’autre partie (13 %) est pourvue par la voie de la mutation, c’est-à-dire par des enseignants-chercheurs qui appartiennent déjà au corps des
PR ou au corps des
MCF au moment de leur candidature. Le nombre de postes pourvus par la voie du détachement est marginal : il ne concerne en 2018 que 1 postes de
PR (
graphique 06.02 et
graphique 06.03). Les
PR recrutés par concours ont un âge moyen de 46 ans et demi ; celui des
MCF est de 34 ans et demi. Globalement, la durée écoulée entre l’obtention du doctorat et le recrutement augmente au fil du temps. Plus de la moitié des
MCF recrutés en 2018 ont obtenu leur doctorat plus de deux ans avant d’être recrutés contre un tiers en 2007. Toutes disciplines confondues, la proportion de femmes recrutées parmi les
MCF (46 %) est proche de la proportion de femmes candidates (47 %). Parmi les
PR, la proportion de femmes candidates au professorat (32 %) est inférieure à la proportion de femmes recrutées parmi les
PR (37 %).
La majeure partie des
MCF nouvellement recrutés en 2018 – hors mutation et détachement – étaient post-doctorants (33 %) au moment de leur recrutement. Ces derniers sont devenus, depuis 2007, le premier « vivier » des nouveaux
MCF (13 % en 2002) au détriment des attachés temporaires d’enseignement et de recherche (
ATER) qui n’ont pas la qualité de fonctionnaire, dont la proportion tend à décroître au fil du temps (41 % en 2002 contre 9 % en 2018). La plupart des
PR sont recrutés parmi les
MCF (90 % en 2018) (
graphique 06.04). En 2018, 18% des
MCF ont soutenu leur thèse dans son établissement de recrutement. De même, au moment de leur recrutement comme
PR, 48 % des
PR étaient en poste comme
MCF dans le même étab lissement. En 2018, 14 % des
MCF recrutés sont de nationalité étrangère (
graphique 06.05). La proportion de
PR étrangers recrutés est de 13 % en 2018. La majorité des enseignants-chercheurs étrangers recrutés sont originaires du continent européen (75 % pour les
PR et 57 % pour les
MCF).