Un an après l’obtention du doctorat, 85 % des docteurs diplômés en 2014 sont en emploi et 91 % le sont trois ans après (
tableau 38.01). Le secteur académique est le premier employeur des docteurs : ils sont 49 % à y exercer leur métier. Ils se tournent ensuite majoritairement vers le secteur public hors secteur académique (19 %), puis vers le secteur privé (16 % dans la
R&D en entreprise et 16 % dans le privé hors secteur académique).
A un an, comme à trois ans, 9 docteurs sur 10 occupent un emploi de niveau cadre. En revanche, ils ne sont qu’un sur deux à occuper un emploi permanent un an après l’obtention de leur diplôme, et deux sur trois, trois ans après. Le contraste est marqué selon le secteur d’emploi. En effet un docteur sur deux occupant un emploi dans le secteur académique a signé un contrat à durée indéterminée (CDI) : une proportion équivalente est en emploi à durée déterminée, dans le cadre notamment de post-doctorats. La proportion de docteurs en CDI s’élève en revanche à 90 % pour les docteurs employés dans les entreprises.
Selon les disciplines, les conditions d’emploi sont très variables. Les docteurs en sciences et leurs interactions (mathématiques, physique, sciences de l’ingénieur,
TIC notamment), qui sont nombreux à être recrutés dans les entreprises, connaissent les meilleures conditions d’emploi : près de 7 docteurs sur 10 ont un emploi stable, 94 % de niveau cadre et 98 % à temps plein. Ils disposent également du salaire mensuel net médian le plus élevé : 2 470 euros à 36 mois contre 2 375 euros en moyenne pour l’ensemble des docteurs (
graphique 38.02). Les docteurs en sciences juridiques et politiques, également nombreux à travailler dans les entreprises, ont une excellente situation professionnelle.
En sciences du vivant, seule la moitié des docteurs occupait un emploi permanent trois ans après l’obtention de leur diplôme. Ils passent en moyenne 6,6 mois au chômage, soit un mois de plus que l’ensemble des docteurs. Les docteurs en sciences agronomiques et écologiques sont ceux qui y passent le plus de temps : 8,6 mois en moyenne. Les docteurs en sciences humaines et humanités, peu insérés dans le secteur privé, ont plus de difficultés à trouver un emploi de niveau cadre. Ils disposent également des plus faibles revenus, en particulier en début de carrière puisqu’ils gagnent en moyenne 200 euros de moins que l’ensemble des docteurs (1 925 euros à 12 mois contre 2 125 euros).
En 2014, les femmes représentaient 44 % des diplômés de doctorat. Trois ans après l’obtention du diplôme, les hommes bénéficient de meilleures conditions d’emplois. Ils accèdent plus facilement à l’emploi (+ 2 points), à l’emploi stable (+ 5 points), à l’emploi de niveau cadre (+ 2 points) et à l’emploi à temps plein (+ 5 points). De plus, leur salaire est en moyenne supérieur de 170 euros à celui des femmes. Il existe tout de même des disciplines où les conditions apparaissent meilleures que celles des hommes selon certains aspects : en sciences pour l’ingénieur ainsi qu’en sciences économiques et de gestion, elles accèdent davantage à l’emploi stable et au niveau cadre
En 2014, les étrangers représentaient 42 % des diplômés de doctorat. Le taux d’emploi à trois ans des docteurs de nationalité étrangère est équivalent à celui des Français : 90 % pour les étrangers, contre 91 % pour les Français (
graphique 38.04), la situation étant contrastée selon les disciplines. Trois ans après leur soutenance, 34 % des docteurs de nationalité française ou étrangère en emploi travaillent à l’étranger (
graphique 38.05). Les docteurs de nationalité étrangère sont 38 % à occuper un emploi dans leur pays d’origine. L’expatriation des docteurs français est, elle, très limitée. Seulement 18 % des docteurs occupent un emploi à l’étranger.