Un an après l’obtention du doctorat, 53 % des docteurs ont un emploi stable. La progression de l’emploi stable se poursuit au fil du temps et 69 % des docteurs ont accès, au bout de trois ans, à un emploi à durée indéterminée. Par ailleurs, très rapidement, l’immense majorité (94 %) des docteurs occupe un emploi de niveau cadre. La part des emplois de niveau cadre ne varie pas entre un et trois ans. Au total, quel que soit le type d’emploi, un an après l’obtention de leur thèse, 86 % des docteurs sont en emploi. Trois ans après l’obtention de leur thèse, 90 % le sont (
tableau 41.01).
Les doctorants en cours de thèse perçoivent, pour 72 % d’entre eux, un financement spécifique de 1 460 € mensuel net pendant les trois premières années de préparation de leur thèse. À l’issue de la thèse, le salaire mensuel net médian d’un docteur s’élève à 2 100 € à un an et à 2 300 € à trois ans (
graphique 41.02).
Selon les disciplines, les conditions d’emploi sont très variables. Elles sont notamment très favorables pour les docteurs en Mathématiques, Sciences de l’ingénieur, Sciences et
TIC. En revanche, bien que le doctorat constitue un rempart contre le chômage pour les docteurs en Sciences de la Terre, de l’univers et espace, l’accès à l’emploi stable peut être long, le niveau de rémunération est parmi les plus faibles. Les docteurs en Chimie connaissent d’importantes périodes de chômage tout au long de leur parcours professionnel. Leur taux d’insertion est faible. Les docteurs en Sciences du vivant rencontrent, quant à eux, des difficultés pour stabiliser leur situation d’emploi.
A contrario, les diplômés de Sciences économiques et de gestion, de Langues et littératures ont d’excellentes situations professionnelles. En Philosophie et arts, Histoire, géographie, les docteurs font face à des difficultés durables et traversent de longues périodes de chômage. Enfin, les situations sont contrastées pour les docteurs des autres disciplines des Sciences de la société et des Sciences humaines et humanité.
Rassemblant 52 % des docteurs en emploi trois ans après leur thèse, l’enseignement supérieur et la recherche académique constituent le premier - mais pas le seul - des débouchés pour les docteurs. Ainsi, 14 % sont employés dans la recherche privée, et 34 % dans des activités hors recherche.
En 2012, 42 % des docteurs sont des femmes. Leur situation trois ans après l’obtention du doctorat est nettement moins favorable que celle des hommes : elles accèdent moins facilement à l’emploi (- 6 points par rapport aux hommes), à l’emploi stable (- 3 points) et au niveau de qualification cadre (- 4 points) et leur salaire mensuel net médian est inférieur de 170 euros à celui des hommes (
tableau 41.03). Cette inégalité est notamment due à la sous-représentation des femmes parmi les disciplines bénéficiant des meilleures conditions d’emploi.
Le taux d’insertion à trois ans des docteurs de nationalité étrangère est équivalent à celui des Français : 91 % pour les étrangers, contre 90 % pour les Français (
graphique 41.04), la situation étant contrastée selon les disciplines. Trois ans après leur soutenance, 31 % des docteurs de nationalité française ou étrangère en emploi travaillent à l’étranger (
graphique 41.05). Les docteurs de nationalité étrangère sont 50 % à occuper un emploi dans leur pays d’origine. L’expatriation des docteurs français est, elle, très limitée. Seulement 16 % des docteurs occupent un emploi à l’étranger.