Trois ans après l’obtention de leur diplôme en 2016, 93 % des docteurs sont en emploi (
tableau 40.01). Le secteur académique est le premier employeur des docteurs : ils sont 49 % à y exercer leur métier. Ils se tournent ensuite vers la recherche dans le secteur privé (21 %), puis vers le secteur privé hors
R&D (17 %) et enfin vers le secteur public hors secteur académique (13 %) (
tableau 40.03).
Si 96 % des docteurs occupent un emploi de niveau cadre, ils ne sont que 66 % à occuper un emploi stable. Le contraste est très marqué selon le secteur d’emploi : 45 % des docteurs occupant un emploi dans le secteur académique ont signé un contrat à durée indéterminée (
CDI), les autres étant en emploi à durée déterminée, dans le cadre notamment de contrats post-doctorats. La proportion de docteurs en
CDI s’élève en revanche à 93 % pour les docteurs employés dans les entreprises.
Selon les disciplines, les conditions d’emploi sont variables. Les docteurs en sciences et leurs interactions (mathématiques, physique, sciences de l’ingénieur,
TIC notamment), qui sont nombreux à être recrutés dans les entreprises, ont de meilleures conditions d’emploi : 70 % des docteurs ont un emploi stable et 98 % un emploi de niveau cadre ; ils disposent notamment du salaire mensuel net médian le plus élevé (2 575 euros à 36 mois contre 2 450 euros en moyenne pour l’ensemble des docteurs (
graphique 40.02)). Les docteurs en sciences juridiques et politiques, nombreux aussi à travailler dans les entreprises, ont le taux d’emploi stable le plus élevé.
En sciences du vivant, seuls 53 % des docteurs occupent un emploi permanent trois ans après l’obtention de leur diplôme. Ils passent en moyenne 6,5 mois au chômage, soit un mois de plus que l’ensemble des docteurs. Les docteurs en sciences agronomiques et écologiques sont ceux qui y passent le plus de temps : 7,3 mois en moyenne. Les docteurs en sciences humaines et humanités, moins insérés dans le secteur privé, ont un peu plus de difficultés à trouver un emploi de niveau cadre. Ils disposent également des plus faibles revenus, en particulier en début de carrière (2 000 euros à 12 mois après l’obtention du doctorat contre 2 200 euros pour l’ensemble des docteurs).
Trois ans après l’obtention de leur diplôme, 32 % des docteurs en emploi travaillent à l’étranger, avec de fortes disparités entre les Français et les étrangers ayant obtenu leur doctorat en France en 2016 : seuls 17 % des docteurs français sont partis travailler à l’étranger, contre 52 % des docteurs étrangers (
tableau 40.03). L’emploi occupé à l’étranger est en grande majorité un poste dans le secteur académique (environ pour 7 docteurs sur 10), et ce en proportion égale selon la nationalité du docteur, française ou étrangère (69 %) (
tableau 40.03). Seul un docteur français sur dix à l’étranger occupe un emploi permanent dans ce secteur (contre 6 français sur 10 en emploi en France). Lorsqu’ils travaillent en France, les docteurs français ou étrangers ne sont que 41 % à avoir un poste dans le secteur académique. D’une manière générale, les docteurs de nationalité française occupent plus fréquemment un emploi stable en France (78 %) que les docteurs étrangers (69 %).
Parmi les docteurs diplômés en 2016, 22% ont également un diplôme d’école d’ingénieur. Trois ans après l’obtention de leur diplôme, 96 % des docteurs ingénieurs en sciences et leurs interactions sont insérés (
tableau 40.04), 99 % occupent un emploi cadre et le salaire mensuel net médian est de 2 724 euros (
tableau 40.05). Privilégiant le secteur privé dès leur formation doctorale, 63 % des docteurs ingénieurs en sciences et leurs interactions y sont insérés trois ans après l’obtention de leur diplôme. Dans le domaine des Sciences et leurs interactions, les docteurs ingénieurs insérés dans la
R&D privée sont un peu plus souvent stables dans leur emploi (93,5 %) que les docteurs non-ingénieurs (92,5 %).